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Japon

Notre critique du tome 3 de « Ugly Princess »

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Akata, Critique Manga, Manga, Natsumi Aida, Shojo, Ugly Princess,

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Dessinateur : Natsumi Aida
Scénariste : Natsumi Aida
Éditeur : Akata
Collection : M
Genre : Humour, Tranche de vie, Romance
Public : Tout public
Site officiel : Non
Sortie : 8 septembre 2016
Prix : 6,95€
Statut de la série : En cours de publication

Encouragée par les remerciements de Masuki et la revue de mode qu’elle lui a offert, Mito jette un œil attentif aux articles… et découvre par un test que sa relation avec Kunimatsu a toutes les chances de devenir plus qu’amicale !!! A condition de faire quelques efforts supplémentaires. Plusieurs étapes sont à franchir : conseils de mode, de beauté pour masquer les petits défauts qui l’obsèdent tels que ses joues rouges et trop rondes à son goût, et du courage pour faire plus souvent le premier pas. Mito a du pain sur la planche et découvre que sa copine de Pinpara, Haru, est une autre aide précieuse. Elles vont donc toutes les deux à la découverte des magasins prisés des filles populaires et des articles de maquillage mais décident de cacher ce nouvel aspect de leur relation à Maru qui n’apprécie pas les garçons et pourrait ne pas les comprendre. Mais ce choix, bien que plein de bonnes intentions, met en péril leur amitié. Toute à ses tracas sentimentaux et son désir d’être mieux dans sa peau, Mito en oublie ce qui l’a rapprochée de Maru…
Retrouver Mito et ses petites mésaventures est un plaisir constant qui ne se dément pas avec ce troisième tome.
Même si notre sympathique héroïne poursuit sa quête d’elle-même et d’amour, Natsumi Aida la met face à une nouvelle épreuve et pas des moindres : l’amitié malmenée par les changements auxquels aspire Mito mais qui l’éloignent d’une de celle qui lui a offert son amitié.
Il est courant, dans la réalité, de perdre un ami ou une amie alors que l’on grandit, on change et l’approche de celle ou celui que l’on sera une fois adulte défait parfois les amitiés nées de l’enfance. Toujours affuté, le regard de la mangaka impose cette règle du jeu à son héroïne, lui présente un dilemme qui ne se résout pas avec des transformations physiques. Il faut que Mito ouvre les yeux, de même qu’Haru d’ailleurs, sur le ressenti de Maru qui, pour sa part n’est pas pressée de faire le premier pas vers la vie adulte et ses tourments. Au contraire de ses deux copines, Maru ne s’intéresse pas aux garçons ou à la mode, elle préfère rester enfantine, s’enfermer dans son petit monde qui la rassure et la protège des attitudes décevantes et cruelles des autres, ce dont elle a autrefois fait les frais. Les efforts de Mito, tant physiques que psychologiques, pour s’accepter, s’améliorer, grandir, lui faire oublier l’humiliation subies à son entrée au collège sont incompréhensibles pour Maru. En quittant l’école primaire, antre de son harcèlement passé, elle s’est éloignée de sa peine mais n’en est pas guérie et préfère fuir qu’affronter. Le nouveau petit monde que se construisent Mito et Haru autour des préoccupations plus matures, tournées vers le monde extérieur, la perception des autres, sont telles une gifle pour Maru. Soudain trahie par son exclusion d’autant plus blessante que ses deux amies la mettent volontairement de côté, Maru les rejette à son tour. Il faudra du temps à Mito pour réaliser le mal fait à son amie et comprendre que sa conception de l’amitié doit surpasser le simple fait de partager des centres d’intérêt. Ensemble, les trois amies grandissent à travers cette mésaventure et leur lien aussi.
Bien entendu, Natsumi Aida ne s’attarde pas sur le ton dramatique que revêt cette épreuve. Une fois encore, on s’accroche aux pas fébriles d’une Mito qui n’en rate pas une pour nous faire sourire car, son entrée de plein pied dans le monde sans pitié de la quête féminine de beauté qui va abîmer son amitié avec Maru, expose notre héroïne à la rude vérité… des magazines ! Bienvenue dans l’univers fardé et stéréotypé de la presse qui promet, par des tests d’une puérilité tordante, de mettre la main sur LE garçon rêvé, insiste sur l’absolue nécessité d’acquérir telle ou telle robe, tel sac, telles chaussures etc… sans oublier les conseils bienvenus pour améliorer ce qui peut l’être (coiffure, cils, sourcils) par quelques truchements réalisables par toutes. Evidemment, Mito prend tous ces conseils intéressés au sérieux et si l’aide d’Haru est plus avisée, elle tombe dans des pièges qui attendent TOUTES les filles et femmes au moins une fois dans leur vie (genre : la coupe de cheveux ratée) ! Des situations que l’on rencontre toutes à cet âge et qu’il fait bon lire dans ce manga léger, amusant et jamais sévère.  
On sent que Natsumi Aida aime critiquer la société et ses codes mais ne renie pas en avoir pris une part comme toutes les filles.
Note : les lecteurs/trices avisé(e)s, verront dans l’apparition d’un très beau jeune homme qui ne mâche pas ses mots et ressemble comme deux gouttes d’eau au personnage de pinpara dont Mito était fan avant de rencontrer Kunimatsu, un faux hasard prometteur…
Bien évidemment, le graphisme de Natsumi Aida reflète en continu le ton général de sa série, devenu marque de fabrique des histoires qu’elle aime conter. Une mise en cases dynamique, un chara-design très expressif qui se promène entre douceur candide, fausse froideur, tristesse et grimaces comiques exagérées, une parfaite fluidité alliant mise en scène et narration.
De la bonne humeur, du réalisme, de la douceur, la valorisation de l’amitié et de l’amour, la recette d’Ugly Princess est idéale pour un shojo qui non seulement sort des sentiers battus mais sait conter les épreuves de l’adolescence avec finesse et vérité.
Points forts : 
  • Évolution du récit qui ne se centre pas uniquement sur la relation Mito/Kunimatsu 
  • Personnages secondaires qui prennent de l’ampleur 
  • Valorisation de l’amitié autant que la naissance du sentiment amoureux 
  • Humour + + + 
  • Réalisme + + + 
  • Personnages toujours aussi attachants 
  • Dessin parfait allié de la narration 
  • Édition française sans défaut 
Points faibles : 
  • Néant 

Verdict : Un Excellent Tome !!! 

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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