Dessinateur : Chise Ogawa
Scénariste : Chise Ogawa
Editeur : Taifu Comics
Collection : Yaoi
Genre : Yaoi, romance
Public : Public averti
Contenu : 204 pages
Sortie : 22 novembre 2019
Prix : 8,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication
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Résumé
Le jeu des Castes. Ce jeu de cartes décide de la hiérarchie des élèves de chaque classe. Azusa, roi déchu, devenu cible ne pense plus qu’à une seule chose : faire tomber Karino de son trône. C’est alors qu’Inukai, le geek de la classe, se rapproche de lui afin de lui proposer une alliance en échange de quelques photos…
Notre critique
Avec une évidence qui ne convainc pas quant à la naïveté d’Asuza, ce tome 4 de Caste Heaven poursuit son récit tortueux et sadique.
Parce qu’il n’a jamais de chance, Asuza se retrouve cette fois-ci victime du petit jeu pervers d’un autre que son bourreau habituel… Obsédé par sa quête d’informations afin de nuire à Karino, Asuza prête l’oreille aux promesses d’Inukai.
Ce fan de photographie a fréquenté les mêmes établissements scolaires que Karino depuis le collège. Il serait donc susceptible de fournir à Asuza des éléments pouvant l’aider à coincer Karino. Il n’en faut pas moins pour que la cible de tout le lycée accepte le marché proposé.
Alors que la fête du sport se prépare, Karino remarque que la complicité entre ces deux-là grandit. Il manifeste son désaccord, notamment en rappelant à Asuza sa vraie place…à sa manière perverse. Mais il n’est pas le seul à suivre ce duo improbable du regard. Kusakabe, ancienne cible, Kuze, son amoureux discret, et Anji, star sportive du lycée sont intrigués.
Asuza aura bien des remerciements à offrir à Kusakabe. Au cours de la fête du sport, il pressent le danger pour Asuza. Alors qu’il manque de se faire violer sous l’appareil photo du geek, Karino, prévenu par Kusakabe, intervient tous muscles et menaces dehors !
Asuza prouve une fois encore sa force de caractère. Humilié et presque violé (par d’autres que Karino), il renvoie ses tortionnaires à leurs quatre vérités. On remarque aussi que sa relation si violente avec Karino devient ambigüe. Asuza et lui discutent plus qu’avant, se confient un peu et si Asuza ne rêve que de se venger de Karino, ce dernier devient de plus en plus possessif, voire jaloux…
Mais le jeu des castes bouleverse d’autres élèves du lycée. Ainsi, Akio, sorte de looser, profite des failles de la star du judo, Omi. Envieux de ce sportif accompli qui n’a jamais tiré d’autres cartes que celles offrant un statut supérieur, Omi se retrouve transformé en jouet sexuel par Akio. De même, certains couples révèlent une sincérité qui n’a rien à voir avec le jeu des Castes si ce n’est le désir de protéger l’autre.
Le dessin ne change pas. Régulier, attentionné dans sa mise en cases et en scène, il sert la narration avec attention. Les jeux de regards sont particulièrement explicites, ils soulignent la personnalité de chacun. Les arrières plans sont basiques, concentrés sur le décor du lycée mais ils suffisent à placer les scènes.
Caste Heaven n’a jamais tourné autour du pot, présentant d’emblée sa thématique très particulière. Le jeu de la sexualité tourne souvent autour du viol, du chantage affectif et/ou physique et ce tome 4 est dans la lignée des précédents. Cette extrapolation du jeu dominant-dominé risque de lasser à moins que Chise Ogawa ne continue à développer l’axe balbutiant d’une vraie relation Asuza-Karino…