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Critique

Notre critique du tome 4 de Murciélago

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Dessinateur : Yoshimurakana
Scénariste : Yoshimurakana
Editeur : Ototo
Collection : Seinen
Genre : Baston, thriller, humour, ecchi
Public : Public averti
Contenu : 234 pages
Sortie : 14 juin 2019
Prix : 7,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication, adapté en animé

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Résumé

Lorsque le sang se mêle au parfum des roses, la terrible Kuroko pourrait être en danger…

Kuroko s’est vue confier une nouvelle mission : retrouver la sœur d’une amie de Chiyo, sa principale conquête… La voici donc qui s’invite entre les murs très clos de l’établissement des « roses vierges », sorte de secte coupée du monde pour le plus grand bien de ses pensionnaires. En quête d’elles-mêmes ou d’une autre vie, les jeunes femmes ne donnent plus de nouvelles à leur famille. Kuroko est à peine dans la place qu’une seule chose l’obsède : ce lieu empli de jeunes femmes en fleur est un véritable paradis pour l’amoureuse des jolies formes qu’elle est… Mais si cet enchantement cachait un piège mortel ?

Notre critique

Une fois n’est pas de coutume, la sanglante tueuse transformée en agent terrible des forces de police japonaise tombe de pleins pieds dans un piège auquel elle ne peut échapper sans aide.

Dès les premières pages, on suit les pas de Kuroko dans ce qui s’apparente immédiatement en paradis sur terre pour l’obsédée sexuelle affamée de jolies filles qu’elle est. Le repaire des « roses vierges » ressemble à un havre de paix peuplé de jeunes filles et de femmes toutes plus appétissantes les unes que les autres pour Kuroko. Et bien qu’elle soit là incognito pour retrouver la trace de Nanami, dont elle ne connaît pas le visage, la voilà qui perd vite la tête face à tant de tentation.

Quelques explications de bienvenues plus tard, la trop belle sœur Gold Marie étourdit Kuroko par le truchement d’un parfum de roses bien trop enivrant associé à ce qu’elle sait irrésistible et semble faire partie intégrante de la vie au sein de sa communauté : les plaisirs charnels entre femmes. Il n’en faut pas plus pour que Kuroko décide, d’abord de son plein gré avant d’être plongée dans un état second proche de l’hypnose, de s’attarder un moment.

Pendant ce temps, Chiyo, son amante régulière et commanditaire de la présente mission, trouve le temps long. Emmenant Hinako dans son sillage colérique et, à juste titre, soupçonneux – Kuroko n’est pas la championne de la fidélité de couple – Chiyo décide de faire une incursion auprès des « roses vierges ». Et ne tarde pas à croiser une Kuroko totalement métamorphosée qui a tout oublié des raisons de sa présence sur place et jusqu’à son véritable nom !

Refoulée telle une importune, Chiyo sort les griffes. Elle se révèle non plus l’amante soumise aux désirs de Kuroko mais une fille héritière de yakuza qui manie le sabre avec une dextérité qui en surprend plus d’une. De son côté, Hinako attend un moment à l’extérieur avant de passer en mode ninja. Elle part retrouver ses deux comparses, certaine qu’elle va sauver la situation en dépit de ses manières et tactiques enfantines !

Ce tome 4 est plein de surprises ! Chiyo balaie son rôle de jouet sexuel de Kuroko pour affirmer un caractère bien trempé, rebelle et possessif envers celle qui ne cesse pourtant de lui imposer ses plaisirs charnels et des écarts infidèles à peine voilés. Combattante fière et habile, elle n’hésite devant aucun obstacle et comprend la situation avec une célérité intelligente, la même qui a abandonné Kuroko dès qu’elle s’est retrouvée entourée de belles paires de seins ! Associée aux frasques candides d’Hinako partie seule en exploration dans les entrailles du mystérieux établissement, la séquence d’affrontement Chiyo versus le petit peloton des « roses vierges » est musclé, dynamique et enivrant.

Ce mix baston/comédie est un vrai régal, dans la pure ligne droite des tomes précédents à ceci près que, cette fois-ci, Kuroko n’est pas en vedette. Quoique… C’est là une de meilleures notes de suspense puisqu’elle seule finit par faire face à une Chiyo trop forte pour toutes les autres. Même hypnotisée, Kuroko prouve un instinct de survie surhumain, maîtrise Chiyo mais surtout protège celles qui en ont besoin contre les sanglants desseins de Gold Marie et de sa « sœur » Rose Marie. Ménageons la surprise pour nos lecteurs mais sachez que rien n’est réglé avant les derniers instants et que certaines révélations sont dignes de Murciélago, entendez par là inattendues, tordues, voir complètement barrées !

Au final, Hinako assouvit son but de super héroïne en culotte courte puisqu’elle sauve tout son petit monde, même si, encore une fois, elle ne le fait pas exprès. Mais les retrouvailles Chiyo-Kuroko sont pour le moins…vengeresses. Ne trompe pas son amante fille de yakuza qui veut à moins d’en assumer les conséquences !! Pour autant, l’affaire ne semble pas terminée car même si la mission initiale est accomplie avec quelques plaies et bosses. Un mystérieux commanditaire ayant financé les « roses vierges » pourrait revenir tourmenter Kuroko et ses proches.

Un petit bonus final nous invite auprès de Ringo, la petite meurtrière précédemment arrêtée par Kuroko et Hinako. Sortie de son coma, la fillette n’assume pas ses actes et veut en finir. Mais Kuroko sait trouver les mots, après tout, n’est-elle pas elle-même un monstre assassin ?

Le dessin demeure un atout majeur du titre avec sa rythmique impeccable, assortie d’un chara-design qui met en exergue la folie qui hante Kuroko comme Gold Marie ou Rose Marie, qu’elle soit sexuelle ou sanglante, fruit d’un passé traumatisant ou d’un secret encore bien gardé. A l’opposé, l’extrême kawai d’Hinako apporte une fraîcheur et un effet comique garantis. Les quelques gros plans sont à la fois centrés sur la beauté aux accents hentai des protagonistes, tous féminins de ce tome 4, et sur les moments forts du récit.

Une fois de plus, l’ennui est absent de toute page de Murciélago. Originale, déjantée, drôle, cruelle, gavée de suspense assaisonnée d’humour, cette série ignore tout de la mesure ou de la bien-pensance, assure le show et ravit le lecteur !

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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