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Critique

Notre critique du tome 4 de Ultramarine Magmell

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Dessinateur : Di Nianmiao
Scénariste : Di Nianmiao
Editeur : Ototo
Collection : Shonen
Genre : Fantastique, baston, humour
Public : Tout public
Contenu : 160 pages
Sortie : 6 décembre 2019
Prix : 6,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication

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Résumé

Un combat violent commence entre Yon Yô et le surpuissant Authentique e Magmell. Sous la pluie de coups, un visage se dévoile… Qui est donc cet énigmatique assaillant ? Tandis que les mystères du Pays des Illusions s’éclaircissent, un nouveau chapitre s’ouvre sur une menace d’une ampleur sans précédent. Celle-ci sera-t-elle assez importante pour empêcher Yô de dormir sur ses deux oreilles ?

Notre critique

Suite immédiate du tome précédent, ce volume 4 d’Ultramarine Magmell reprend la recette qui marche : action et humour à 200% !

Dans la première partie, tout va très vite. Le combat opposant Yin Yô à l’Authentique de Magmell nommé Yaya Ge est époustouflant. Chacun des deux adversaires rivalise d’imagination mais surtout de rapidité pour frapper et parer. Mais les forces de Yin Yô faiblissent, il se bat depuis plusieurs dizaines de minutes et ses capacités créatrices sont limitées. Pour sauver sa cliente prise en otage, il pousse au maximum ses ressources. Ça cogne, s’agite, tire, explose dans tous les sens et bientôt Yin Yô parvient à sauver Emilia.

Mais durant cet échange violent, l’étrange petit héros flegmatique analyse tout. Il semble connaître Yaya Ge. Aidé de Zero, il évite ses pièges et décrypte ses talents de matérialisateur jusqu’à comprendre : il sait qui est cet Authentique, il l’a déjà rencontré ! C’est alors que le lecteur est scié : le suspense entretenu avec force violente retombe superbement. Car Yaya Ge est un ancien camarade de jeu de Yin Yô !

Lorsqu’il était en apprentissage auprès de son maître dans le monde interdit des Authentiques, Yin Yô s’amusait souvent à combattre Yaya Ge. Il n’a jamais gagné…jusqu’à aujourd’hui. L’amicale rivalité demeure et Zero est aussi stupéfaite que le lecteur quand elle découvre que l’Authentique jouait la comédie en menaçant Emilia.

Cependant, à l’extérieur du Pays des Illusions, un corps d’armée soudainement aidé d’anonymes matérialisateurs élimine un autre Authentique. Puis, tous les otages de Polaris sont libérés, sains et saufs, et la crise du Pays des Illusions s’évanouit.

Yaya Ge préfère s’inviter chez Yin Yô, histoire de découvrir le monde des humains. Ce faisant, il explique à Emilia, conjointement avec les déductions de Yin Yô et Zero, que Magmell existe depuis très longtemps. Pourtant, on ment à la population humaine en parlant d’une apparition 36 ans auparavant. Mais le lecteur n’en saura pas plus : Yin Yô préfère qu’Emilia ignore le reste, pour sa propre sécurité et celle des siens.

Mais quel est ce secret d’état si dangereux à dévoiler ? On se doute que cela a un lien avec le mystérieux personnage qui a tout suivi depuis l’abri confortable d’images vidéo… Et du centre perdu dans l’océan auquel sont conviés les nouveaux matérialisateurs découverts par Yin Yô : la lumière des dieux.

La dernière partie de ce tome 4 présente une quête de Yin Yô. Désireux d’acquérir de la super eau d’adamancide, il court rejoindre un fournisseur potentiel, accompagné de Zero et de Yaya Ge. Une fois sur place, une nouvelle aventure débute avec l’apparition d’un ennemi. Yaya Ge semble avoir un compte à régler avec lui mais l’aide de Yin Yô sera la bienvenue…

Il est amusant de voir toutes les références de Di Nianmiao aux mangas qui l’ont inspiré. Que ce soit au niveau graphique ou narratif, elles fourmillent et pourtant ne dénotent pas, ne fleurent pas le plagiat. On s’amuse surtout à les identifier. Car, distillés au milieu d’un récit dynamité, ces détails amusent et renforcent l’atout charme de la série.

L’ensemble de ce volume fait à la fois avancer l’histoire, frémir et rire le lecteur. Le suspense est excellent, presque omniprésent. Il s’attache à l’action pure comme aux éléments cachés qui entourent Magmell et les talents des matérialisateurs. Quelques explications venues de la rencontre musclée entre Yin Yô et Yaya Ge distinguent deux types : la matérialisation de réalité et celle d’imaginaire. On devine alors les circonstances de leur rencontre, les liens avec Yin Glane, les enjeux politiques qui se densifient à mesure que l’on croit les toucher du doigt. Pourtant à cause de ce secret d’état pour lequel on tuerait, Yaya Ge pressent que son ami pourrait devenir une cible de choix !

Toute révélation donnée dans un tome 4 abrègerait une série mais le contraste entre l’importance des informations données et la maigre exploitation de celles-ci dans la narration est frustrant. Juste assez pour nous donner l’envie de lire la suite ! Di Nianmiao maîtrise son histoire avec maestria.

Idem pour le dessin qui ne manque de rien. La mise en scène et en cases est millimétrée donc supra énergique. On suit tout des affrontements comme des conversations avec la même impatience fluide. Le comique survient d’où on ne l’attend pas, à point nommé pour nous étonner, saisi tant par le texte que par l’image. Puissant, le chara-design n’a de rival que l’originalité esthétique des lieux traversés par le récit. On aime particulièrement le détail maniaque des armes matérialisées par Yin Yô.

Avec ce tome 4, Ultramarine Magmell confirme ses galons de shonen à l’efficacité survoltée. Entre baston ardue, gavée de surprises, et révélations nourrissant un suspense déjà poignant, Di Nianmiao se préserve le désir du lecteur !

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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