Notre critique du tome 5 de « Mon Histoire »

Takeo reste aveugle à toute autre fille que sa Yamato adorée. Pourtant, sa camarade d’école Saijo n’a d’yeux que pour lui et bien qu’elle ait donné le change en lui disant qu’elle l’aime en tant que personne, Suna n’est pas dupe. Le fidèle ami du grand niais trop gentil entend donc mettre les choses au clair avec Saijo car il ne veut ni voir souffrir son ami ni laisser la jeune fille se faire du mal car il sait bien qu’elle n’a aucune chance. Mais si Saijo est franche avec Takeo, si elle lui fait une vraie déclaration, restera-t-il indifférent ? Comprendra-t-il pourquoi Yamato est si inquiète de son succès avec les filles ? Takeo le grand naïf ne risque-t-il pas de faire beaucoup de mal à sa précieuse petite amie ? Et puis Noël approche, fête des amoureux au Japon… Yamato aimerait bien le fêter avec Takeo !

La love story de Takeo le géant adolescent et de la mignonne Yamato se poursuit doucement. Les codes classiques du shojo sortent peu à peu à chaque nouveau tome et nous avons ici le cas typique de la rivalité féminine. Mais la personnalité atypique de Takeo entre une fois de plus en choc frontal avec le schéma classique ! Takeo est tant aveuglé par son amour pour Yamato, par sa certitude d’être le gars que l’on ne remarque pas et qui ne peut pas plaire aux filles, persuadé que son histoire avec Yamato n’est qu’une chance absolument merveilleuse qui ne peut pas se renouveler qu’il ne voit rien d’autre. Quelque part c’est vrai ^ ^ mais en même temps, sa gentillesse transparaissant dans toutes ses actions, il est évident que toute fille qui voit au-delà des apparences ne peut qu’être séduite !

Ainsi Kazune Kawahara continue de présenter un shojo qui bien que fidèle à tous les codes reste unique grâce à la personnalité de son héros et narrateur. Ses amis et entourage ne sont pas en reste, Suna est l’ami discret qui lui ouvre les yeux si besoin, Yamato est la parfaite petite amie qui doit souvent prendre les devants pour que leur romance avance un peu car Takeo n’est pas du tout le garçon qui osera les premiers pas. Il vénère presque Yamato ! Et quand elle ose, il a rarement la réaction appropriée, ce qui renforce l’aspect humoristique de ce manga.

L’humour véhiculé par les gaffes et le physique de Takeo est un grand atout de la série qui se démarque donc de nombre de shojos.
Le dessin d’Aruko se plie au genre du shojo, il est clair, tout en arrondis, presque trop léger parfois, plein de gros plans, très soigné pour accentuer les différences physiques qui opposent Takeo à Yamato, insistant par là même sur la beauté de leur amour alors que tout devrait les éloigner. Les scènes humoristiques sont savoureuses grâce à un expressionnisme bien rendu.

On prend plaisir à lire ce tome qui fait avancer le récit, repose une fois de plus sur une bonne dose d’humour, de romance et d’amitié, met en valeur à la fois l’amour et l’amitié et si la pureté des sentiments de Takeo peut faire sourire, on se laisse aisément prendre au jeu.

Verdict : Un Excellent Tome !!!