Dessinateur : Ryu Mizunagi
Scénariste : Ryu Mizunagi
Éditeur : Kana
Collection : Shonen
Genre : Shonen, Fantastique, Action, Humour
Public : Tous publics
Site officiel : Kana
Sortie : 30 janvier 2015
Prix : 6,85€
Statut de la série au Japon : En cours, adapté en anime
La période des examens débute alors que Kagari loge toujours chez Takamiya. Mais le stress de la réussite va vite passer au second plan lorsqu’une série d’explosions retentit, détruisant la ville, l’école et poussant Kagari à emmener Takamiya dans le secret QG des sorcières de l’atelier. Rapidement enfermé pour sa protection, Takamiya comprend peu à peu que la mère de Kagari, en sa qualité de sorcière la plus puissante de l’atelier, a conclu un pacte avec la ville, garantissant la protection de ses habitants contre toute attaque magique. Cette barrière de protection inclut bien sûr Takamiya tant qu’il vit dans cette ville. Mais une forte tête des sorcières de la Tour, Week End, a trouvé la faille : en attaquant la ville, elle a forcé Kazane à déployer toute sa force magique en une fois et l’a momentanément épuisée. Les habitants de la ville, et surtout Takamiya sont donc sans défense ! Conscient d’être la cause du désastre, Takamiya refuse de rester cacher et décide, en commun accord avec Kagari, de passer à l’action. Son meilleur choix : conclure un nouveau pacte avec la ville et prendre la place de Kazane comme protecteur… Mais y parviendra t-il à temps ? Tout comme Kazane, les sorcières de l’atelier sont privées de leur magie et les sorcières de la Tour lancent une nouvelle série d’attaques…
Peu de place à la romance ou aux épisodes caustiques dans ce tome, place à l’action ! On entre très vite dans le vif du sujet de ce volume et ça chauffe entre les factions de sorcières. La narration est bien amenée, le but recherché et les moyens employés par les deux camps sont clairement et sobrement expliqués de telle sorte qu’on suit bien le récit sans s’y perdre et sans se lasser.
Takamiya fait preuve d’une maturité plus affirmée, il devine seul de quoi il retourne, décide seul, subit moins l’influence de ses proches ou même de Kagari qui, cette fois-ci est surtout celle qui accepte de le suivre, de l’aider dans ses résolutions, l’encourage. Le (presque) seul garçon de ce manga prendrait-il enfin le charisme d’un vrai héros et non plus le simple visage du garçon innocent, maladroit et dans les vapes qui suit le mouvement malgré lui ? On n’échappe pas complètement à la scène larmoyante du « c’est ma faute » mais elle dure peu.
Kagari passe un peu au second plan dans ce volume, les sorcières secondaires étant bien mieux mises en avant, surtout les alliées qui se démènent faute d’avoir leur chef avec elles et pour faire honneur à celle-ci.
Le récit et ses protagonistes gagnent en densité, en dynamisme avec une action qui se déroule sur un tome entier et présente une évolution crédible.
Le trait de Ryu Mizunagi est de qualité constante d’un tome à l’autre, défini bien les personnages, les costumes, les décors. La magie est très esthétique, le look des personnages bien original. Le rythme du récit, l’action en générale sont bien retranscris dans la mise en scène, en cases et les mouvements des personnages. Si on est habitué à l’expressivité glaciale de Kagari dont c’est la marque de fabrique, la faible représentation des émotions sur les visages des autres protagonistes, Takamiya en tête, impose un manque de réalisme surtout lors de la prise de conscience de l’ampleur de la catastrophe sur la ville. Le graphisme est ici trop rigide, sans oublier le côté ridicule de la cape de sorcier que porte Takamiya qui est bien trop féminine…
Rythme éditorial régulier, qualité de traduction, de mise en bulle, d’impression, Kana propose une version française de qualité.
Points forts :
- Action
Evolution du récit
- Personnages attachants
- Graphisme de l’ensemble
- Mise en scène
Points faibles :
- Expressivité des personnages manque de force
Verdict : Un Très Bon Tome !!!