Dessin: Kashiwa Miyako
Scénario: Harawata Saizou
Editeur: Doki Doki
Collection: Shonen
Genre: Action, Fantastique
Public: + 14 ans
Contenu: 240 pages
Sortie: le 21 août 2019
Prix: 7,50 euros
Statut: Série en cours de publication
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Résumé
La chasse au roi touche à sa fin. Les pions sont posés et les adversaires entament leurs combats. Des rouges ou des verts, qui obtiendra la victoire?
Notre critique
Ce tome est essentiellement centré sur quatre combats: celui de Kuroiwa contre Akira, celui de Ringo contre madame Momoko, celui de Yûri et Shin contre Ôgami et enfin celui de Akira contre Ôgami qui mettra fin à la quête imposée par l’organisation.
Les combats sont racontés les uns après les autres. Cela évite au lecteur de faire des aller-retour entre différentes actions et de se perdre dans le fil du récit, ce qui est un point très positif car il permet une lecture facile. Les combats alternent des temps forts et des temps plus calmes où les auteurs prennent le temps de donner le montrer le point de vue des personnages par rapport à la situation et de comprendre, pour certains, leurs motivations. De plus, il y a de nombreux flash-backs qui montrent la relation qui uni madame Momoko, Kuroiwa et Ôgami. Ces flash-backs ne sont jamais longs. Ils apportent beaucoup de renseignements sans casser le rythme du récit.
Chaque combat est différent. Pour chacun il s’en dégage une atmosphère particulière, chaque personnage étant mû par ses motivations et agit différement en fonction de son caractère. Voici une petite analyse de chacun d’entre eux:
1. Le combat entre Akira et Kuroiwa: Les deux personnages qui se font face sont deux stratèges. Ils réfléchissent beaucoup à la manière dont ils vont mener leurs actions. C’est un combat qui alterne de courtes phases d’actions alternées à des phases de réflexions plus longues au cours desquelles les adversaires développent leurs stratégies et cherchent la faille dans celle de l’autre.
2. Le combat entre Ringo et madame Momoko: Dans ce combat, le personnage de Ringo montre une grande évolution. Elle qui était apparue jusque là comme quelqu’un de timoré et peu enclin à agir montre que son pouvoir, au départ mal interprêté peut avoir beaucoup d’avantages, ce qui lui permet au final de prendre le dessus sur son adversaire.
3. Le combat entre Yûri et Shin contre Ôgami: Dans ce combat, Shin fait surtout office de soutien, la plus grande partie de l’affrontement ayant lieu entre Yûri et Ôgami, détenteurs tous les deux du même pouvoir. Au cours de l’affrontement, Yûri et Ôgami, deux enfants battus, se rendent compte de la similitude de leurs parcours de vie mais leurs différences de motivations à gagner cette quête ne font que les opposer. En effet, là où Yûri veut gagner pour sortir du jeu et pouvoir protèger Lilia, Ôgami ne vise que la domination par la force brute afin de se créer un endroit où il pourra enfin vivre.
4. Le combat entre Akira et Ôgami: L’affrontement des Rois qui met fin à la quête imposée par l’organisation. C’est un combat court avec très peu d’actions et très dense. Les adversaires ont consciences qu’ils arrivent au bout de la quête et ils sont blessés et épuisés par leurs autres combats. si l’action est la manière d’agir de Ôgami, c’est moins de cas de Akira qui étonne car il n’y a aucun temps mort lors de ce dernier affrontement.
Le tome est très bien rythmé. C’est un des point fort de la série et les actions présentes dans ces chapitres ne fait que le confirmer. Le manga se lit presque d’une traite. De plus, cet arc scénaristique n’est pas trop tiré en longueur. Il aurait été plus longue, il aurait perdu de son intérêt. Il s’agit là d’un choix judicieux de la part du scénariste.
Au niveau du dessin, les auteurs arrivent à mêler deux séries de flash-backs avec l’histoire sans perdre leur lecteur. Cela est dû à une astuce graphique: les flash-backs de ce qui s’est passé dans le programme sont sur fond noir et ceux liés au passé de Kuroiwa, Ôgami et madame Momoko sont sur fond blanc et le bord des cases est gris et pas noir. La transition entre les flash-backs et l’histoire se fait donc naturellement. Les combats et les diverses actions sont très bien rendus. à aucun moment, le lecteur n’a l’impression de se perdre dans le récit.
La fin du tome amorce la suite du récit, juste ce qu’il faut pour créer un climax et donner au lecteur l’envie de lire la suite.
La série continue comme elle a commencé, avec une maîtrise de l’action et du scénario qui ne donnent qu’une envie: connaître la suite.