Dessinateur : Akira Ishida
Scénariste : Yuichiro Higashide
Éditeur : Ototo
Collection : Seinen
Genre : Fantastique, Humour, Baston
Public : Tout public
Contenu : 192 pages
Sortie : 31 janvier 2020
Prix : 6,99 €
Statut de la série : En cours de publication
Acheter Site officiel
Résumé
La nouvelle guerre sainte bat son plein au cœur du royaume de Vlad III, Trifas. La forteresse de Millennia tient le choc tandis que les Servants se combattent avec toutes leurs forces. C’est au tour de Mordred, le Saber des Rouges, d’affronter son ennemi naturel, Siegfried, le Saber des Noirs. Car, contre toute attente, le jeune homoncule sauvé par ce dernier vient de disparaître pour le laisser ressusciter !
Notre critique
Ce tome 7 de Fate/Apocrypha affiche donc le pur esprit manga avec des rebondissements sans grande logique mais réussis.
On le croyait mort mais le voici qui renaît…mais non, ce n’est qu’une illusion, une possession. L’esprit héroïque de Siegfried est bien vivant même si son enveloppe charnelle a été donnée à l’homoncule. Il vient encore une fois au secours de son protégé, le possède et fait front devant la puissance de Mordred.
Trop heureux de combattre cet ennemi juré, Modred déploie tous ses talents auxquels aucun servant ne semble pouvoir résister. Le combat est féroce et l’énergie spirituelle de Siegfried s’épuise. La victoire de Mordred semble acquise. Mais les choses tombent subitement à l’eau quand deux empêcheurs de s’entretuer en rond viennent semer la zizanie. Ruler, alias Jeanne D’Arc, s’invite parce que le Beserker des Rouges, Spartacus, est devenu incontrôlable. La bête menace d’user de son noble phantasme pour tout détruire autour d’eux.
La fin semble proche jusqu’à ce que Ruler use de tout son pouvoir pour le réduire à néant. L’attaque de Berserker se retourne contre lui. Chaque opposant pourrait retourner à son duel quand, soudain, s’invite le grand n’importe quoi !
L’Assassin des Rouges met en exécution son propre pouvoir qui pousse la coupe sacrée cachée dans la forteresse des Yggdmillenia à se révéler au grand jour. Le comte de la famille maudite perd alors la raison ainsi que son servant. Les deux se querellent et l’issue bouleverse la guerre en cours, une bonne fois pour toutes. Vlad III/Dracula est devenu fou à son tour !
Les règles volent en éclat et tous les servants décident, sous l’impulsion de Ruler, de faire front commun. Vlad III ne doit en aucun cas s’emparer du Graal Supérieur. S’ensuit une séquence très dynamique au cours de laquelle les servants Rouges s’allient à Ruler et à Chiron, l’Archer des Noirs, pour abattre la menace.
Les dernières pages nous offrent une réponse à la principale question concernant le maître mage de l’Assassin des Rouges, celui qui a convaincu tous les autres mages de lui laisser le contrôle des servants Rouges, en dehors du nécromancien de Mordred. Les fans de la saga seront heureux de ce clin d’œil audacieux à la guerre sainte de Fuyuki. Laissons la surprise aux lecteurs mais soyons heureux que cela renouvelle le suspense. En effet, la grande confusion jetée par la folie de Vlad III/Dracula dessert la cohésion du récit. Et fait redondance avec la rébellion de Spartacus/Berserker…
On avait déjà un peu de mal à suivre les méandres de ce spin-off de la saga Fate…mais cette fois-ci on en perd vraiment le tracé. S’il était intéressant de lire une version plus trash, sanglante encore que les autres titres de la saga, avec des personnages plus sombres encore, on commence à regretter le style voulu par ses auteurs. Manque de temps pour conclure ? Choix éditorial ? Le fait est que ce tome est à la fois confus, brouillon et peu cohérent dans son ensemble. Les révélations finales pourraient rétablir cette tendance, du moins doit-on l’espérer.
Contrairement au scénario, le dessin ne manque pas son coup. Son égale qualité depuis le premier tome permet de suivre l’enchaînement des scènes. La narration étant malmenée, on ne peut reprocher aucune embrouille visuelle à l’artiste qui s’efforce de la traduire avec fidélité. L’ambiance seinen bien sombre est palpable par un habile jeu de trames et de vues nocturnes du meilleur ton.
Un tome 7 qui nous égare volontiers. Même si on se délecte d’une action très dynamique, on se perd dans ce qui ressemble à des délires scénaristiques maladroits.