Notre critique du tome 8 de « Area 51 »

Suite à l’intervention miraculeuse mais dramatique du prince, McCoy survit aux manigances de ses ennemis, mieux encore, elle parvient à les piéger grâce aux pouvoirs de l’épée de Kusanagi qui réside en elle. Tous les alliés de McCoy y ont mis du leur et le danger est écarté et, tandis qu’elle se retrouve seule, les divinités nordiques acceptent une paix proposée par leurs opposants. Kishiro intervenu en toute fin du combat de McCoy s’apprête à devenir son nouvel assistant lorsque la jeune femme lui raconte comment elle est arrivée à l’Area 51. Un récit tragique, baigné de sang et de larmes, une traque jusqu’en enfer dans laquelle l’épée de Kusanagi est devenue sa seule chance de survivre pour obtenir un jour vengeance…

Un long combat se termine et on apprend enfin ce qui est arrivé à McCoy dans le passé, de quoi ravit les lecteurs !

Il est toujours agréable de voir qu’un épisode de rude bataille ne traîne pas plusieurs tomes. Ici, après un tome 7 très intense avec une fin dramatique pour le personnage du prince, le récit d’Area 51 rebondit sur une bonne fin à la guerre des Serpents divins, une victoire amère pour McCoy et de très intéressantes révélations sur son passé avant de retrouver un rythme plus… classique à ce que l’on connaît de ce manga.

La bataille fut difficile et si elle a perdu un allié précieux à son cœur, McCoy peut compter sur le retour d’un autre ami, lui aussi résident freak de l’Area 51 mais sur lequel elle sait qu’elle pourra compter. Les confidences qu’elle lui fait sont la preuve de la confiance qu’elle lui voue. On peut dire que Masato Hisa aura attendu le bon moment pour dessiner les épreuves que furent celles de son héroïne et comment elle est devenue celle que l’on connaît. Ce n’est pas sans surprise que l’on découvre comment la jeune femme s’est retrouvée avec l’épée de Kusanagi dans le corps mais on approche une vérité qui l’anime, qui fait d’elle un être déterminé à aller au-delà de ce qu’il faudra pour atteindre son objectif : la vengeance. Après une revanche sur le destin, McCoy veut se faire justice, pour elle et ceux qu’on lui a pris.

Le reste du tome nous replonge dans les péripéties habituelles du petit monde de l’Area 51 et de son étrange population. Les dieux du panthéon nordique acceptent une trêve car on leur promet une alternative à la disparition d’Odin mais on comprend que les ambitions des divinités asiatiques ne sont pas prêtes de s’arrêter là. McCoy reprend ses missions au quotidien, ses petites traques rémunérées, pleines d’actions et de découvertes sur la nature de chacun des habitants de la zone. La nature profondément généreuse de Kishiro est d’ailleurs bien mise en avant…

Toujours servi par ce graphisme étonnant très proche du style des comics, puissamment noir et blanc, porté par un chara-design très expressif et recherché, assorti d’une mise en scène énergique, Area 51 associe l’action à une constante surprise visuelle.

Verdict : Un Très Bon Tome !!!