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Japon

Le manhua Oldman arrive chez Kotoji Éditions

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Kotoji Éditions nous fait le plaisir d’annoncer l’acquisition de la série taïwanaise Oldman de Chang Sheng, sous le label Asian District, dont le tome 1 sortira le vendredi 29 janvier 2016. 
Pour les fans du genre Dark Fantasy, c’est un évènement attendu ! Proche de titres dont le succès n’est plus à décrire tels que Berserk, Oldman promet de trouver son public et même de faire des émules.
« Début du XVIIème siècle, dans un lointain royaume. En recueillant et élevant des orphelins, la reine prouve à ses sujets que même les gens du peuple pourront un jour prétendre à la couronne. Les années passent, et la reine, dont le visage aurait dû se couvrir de rides, retrouve une seconde jeunesse. Quel est donc le secret de sa jouvence ? Le magicien Oldman, emprisonné par la reine, détient la réponse à ce secret… »

Né à Taipei en 1968, Chang Sheng est diplômé de l’école d’art et de
commerce Fu-Hsin, section peinture occidentale. Alors qu’il occupait le
poste de directeur de création dans la compagnie publicitaire Dentsu,
Young & Rubicam, il s’est vu décerner à plusieurs reprises les Times
Advertising Golden Awards, 4A Advertising Creativity Awards, Creativity
Awards et New York Festival Advertising Awards.
En 2004, il décide de mettre un terme à 15 années de carrière
publicitaire et se lance dans le monde du manhua.
Ses premiers titres, Stanle et X-Girl, ont été publiés en France au sein
de la collection Violet de chez Paquet.
Sa série suivante, Baby, reste à ce jour inédite en France.
Son nouvel opus Oldman, a été pré-publié dans la revue Dragon Youth à
Taïwan avant de sortir en volume relié chez Tong Li Publishing, et
rejoint désormais le label Asian District de Kotoji Éditions.

Terminé en 4 tomes, la série Oldman suivra un planning déjà établi. Le premier tome sortira le 29 janvier 2016. Les trois suivants sont programmés respectivement pour le 27 mai, le 30 septembre et le 27 janvier 2017. Pour les impatients, prenons soin d’indiquer que chaque volume contiendra 176 pages, ce qui explique les délais (traduction, mise en page, impression) mais quand on aime on ne compte pas.

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Le fondateur et responsable éditorial de Kotoji, Pierre Séry, retrace l’aventure Oldman en quelques mots et nous explique ce choix réfléchi et stratégique pour Kotoji Éditions né de la rencontre avec l’auteur :

« C’est avec une grande joie que nous avons enfin le plaisir de vous annoncer la sortie prochaine de Oldman, titre que nous suivons depuis janvier 2013 et une rencontre avec l’auteur et son éditeur au festival d’Angoulême.
Nous avons pris énormément de temps avant de nous lancer dans cette série concentrant nos efforts dans un premier temps sur Crystal Sky of Yesterday (de Pocket Chocolate) et la série Blood & Steel (avec le même éditeur, Tong Li), car il nous fallait avant tout avoir la certitude que le public nous suivrait pour de la BD chinoise, hongkongaise ou taïwanaise. Les succès rencontrés (à notre modeste échelle de petit éditeur) par nos premiers titres du label Asian District nous ont confortés dans le potentiel que peut rencontrer cette « autre BD d’Asie ».
Oldman est une série pour laquelle nous avons rapidement eu un coup de cœur dès les premières images, attirés par la grande qualité du dessin de Chang Sheng, dans cet univers médiéval sur fond de batailles et de magie. Nous avons à nouveau rencontré cet auteur lors du dernier FIBD d’Angoulême en janvier 2015, afin d’échanger plus en détail avec lui sur certains aspects de son manhua. C’est ainsi que nous avons pu apprendre qu’il avait utilisé les traits de Sean Connery pour son personnage principal, car il souhaitait avoir un homme d’un certain âge qui dispose d’un grand charisme et ait une image d’apaisement. C’est ainsi que l’acteur écossais lui est tout de suite venu à l’esprit. Il nie toutefois s’inspirer d’autres acteurs pour ses autres personnages. En outre, nous lui avions demandé pourquoi le dernier tome de Oldman se terminait par le mot « fin » écrit en français. Il n’en avait strictement aucune idée et il découvrait ce détail avec nous… Il s’agissait sans doute d’une liberté prise par son éditeur mais qui n’a en soi, pas de sens…
»

Le manhua à Taïwan

« De ce que l’on a cru comprendre, nous étions quelques éditeurs français en concurrence sur l’acquisition de ce titre, et étions vraiment le petit poucet sur ce coup. Et pourtant c’est à nous que Tong Li a confié l’exploitation de ce titre en France et l’on aime croire qu’ils nous ont fait confiance du fait du travail mené avec eux sur Blood & Steel et parce qu’ils croient en notre travail sur le long terme pour faire émerger le manhua dans notre pays.
Il faut dire que la BD taïwanaise n’a pas en soi de véritable identité, tirant ses influences de partout dans le monde et en particulier du manga japonais. Historiquement, c’est notamment l’éditeur avec lequel nous travaillons, Tong Li, qui a importé en masse le manga à Taïwan, à la fin des années 70. Sauf qu’à cette époque, il s’agissait de titres piratés. Le renforcement des lois relatives au respect de la propriété intellectuelle à Taïwan au début des années 90, a forcé les éditeurs comme Tong Li à respecter les droits d’auteurs et à acquérir de manière légale les licences japonaises. Ce sont aussi ces lois qui ont incité Tong Li à développer ses propres titres de création originale.
Il faut savoir que le marché du « global manga » à Taïwan est similaire au notre en France, c’est-à-dire qu’il ne représente qu’une toute petite partie du marché local et les succès de la production taïwanaise sont proches des chiffres réalisés en France par les auteurs de manga français. Un très gros succès pour un manhua de création à Taïwan tourne autour des 10 000 exemplaires vendus et rares sont les auteurs locaux à réussir à vendre dans de telles quantités, le marché étant capté à 90% par les titres japonais.
On peut voir que le gouvernement taïwanais met beaucoup de moyens pour exporter ses titres et plus globalement sa « pop culture » ailleurs dans le monde, mais finalement peu de titres arrivent jusqu’à chez nous. Cela est dû en grande partie au fait que la plupart des titres de création taïwanais, ancrent beaucoup leurs histoires dans un cadre purement local. Si l’on interroge la plupart des gens autour de nous, peu sauront nous indiquer où se situe Taïwan sur une carte et l’on en trouvera encore moins capable de nous parler de l’histoire de ce pays. Il s’agit là d’un sérieux handicap qui explique la faible présence du manhua taïwanais dans notre pays, en dépit de la grande qualité des titres que l’on peut trouver là-bas.
On peut enfin noter que la BD taïwanaise se distingue sur plusieurs aspects du manhua de Chine continentale. En effet, même si l’île de Taïwan dépend de la République Démocratique de Chine, elle garde une certaine indépendance du fait de son histoire. Par conséquent, les histoires ne sont pas censurées (il semble peu probable qu’on puisse présenter une femme avec les bras et jambes coupés comme dans Oldman en Chine) et le sens de lecture est de droite à gauche (qui est le sens de lecture original du chinois, mais que seuls Hong-Kong et Taïwan ont gardé).
»

« Donc…
En bref, on espère vous avoir donné envie de découvrir et faire découvrir Oldman, qui est une excellente série (en tous cas pour nous) et qui on l’espère rencontrera un public large en France. On croit qu’il y a de la place sur ce marché difficile pour de la BD taïwanaise en France, et c’est pourquoi, vous pouvez vous attendre à de nouvelles sorties chez Asian District de nouvelles pépites de l’île de Formose…
»

Vivement le 29 janvier, non ?

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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