Développeur : From Software
Genre: Action-RPG
Version Éditeur : PC
Autre Supports: PlayStation 4, Xbox One
Langue : Voix japonaises, textes anglais
Classification : + 16 ans
Sortie en France: 11 avril 2016
Taille d’origine: 18,26 Go
Prix Moyen : 59,99€
L’histoire de ce troisième épisode vous met dans la peau d’une Morteflamme, un être immortel capable d’absorber les âmes des êtres qu’il tue. Après les royaumes de Lordran et Drangleic (respectivement, Dark Souls I et Dark Souls II) vous serez désormais dans le royaume de Lothric, une vaste terre où l’âge de feu touche à sa fin. Pour les néophytes, l’histoire de chaque “Souls” vous fait vivre une aventure à des moments clés de l’univers de la série, ici en l’occurrence, la fin de l’âge de feu est annonciatrice du temps des Seigneurs sans trône. De ce fait, ces rois d’autrefois, sentant la fin approcher, s’éveillent pour essayez de conserver le monde dans son état actuel et ce sera à vous qu’incombe le devoir de les remettre sur leurs trônes du Sanctuaire pour entretenir la Flamme.
La première chose qui surprend quand on commence Dark Souls III, c’est probablement le background bien plus développée que d’ordinaire. Que ce soit de Demon’s Soul jusqu’à Dark Souls II, l’histoire, bien que présente, n’était distillée que de façons très vagues, sans réellement faire prendre conscience au joueur les enjeux de sa quête alors qu’ici, on sent clairement la volonté du studio de raconter l’histoire du royaume de Lothric, que ce soit au travers de la superbe cinématique d’introduction, de la descriptions des objets ou des quelques lignes de dialogues , tout est mis en œuvre pour permettre au joueur de cerner le récit. Que les vieux briscards de la série se rassurent, une multitude de clins d’œils aux précédents opus est à dénicher tout au long de l’aventure et ce, sous plusieurs formes que vous prendrez plaisir à découvrir, donnant ainsi à l’univers “Souls” une cohérence plus qu’appréciable, surtout quand on met bout à bout les scénarios des 3 jeux (Demon’s Soul n’ayant pas autant d’écho dans ce troisième volet que ses descendants.) Lothric n’étant pas un royaume des plus chaleureux, vous aurez toutefois un”havre de paix” à votre disposition et qui tiendra lieu de base avec ce qu’il faut comme marchands, forgeron ou PNJ nécessaire à la montée en niveau. Ces PNJ en tout genres seront très important puisque c’est chez eux que vous dépenserez vos âmes et chacun aura sa propre personnalité.
Votre quête des Seigneurs va vous amener à explorer divers environnements qui ont tous un point commun, un level design impressionnant, qui alterne entre l’épique, le lugubre et la gloire d’antan d’un royaume désormais en ruine. Les artistes du studio semblent avoir mis tout leurs talents à la conception de ces niveaux qui vont, à plusieurs reprises, vous faire poser la manette pour admirer le panorama, d’autant plus que les joueurs aimant sortir des sentiers battus pour découvrir des secrets vont s’en donner à cœur joie, l’exploration est de nouveau importante et récompensera les plus curieux d’entre eux. D’ailleurs, en parlant de route, il est bon de mentionner que la cohérence entre les différentes zones fait presque complètement oublier la relative linéarité de ce troisième volet. Votre progression dans une zone, rythmée à la fois par vos morts et les feux de camps qui jalonnent votre chemin n’est jamais forcée et découlera toujours d’une logique et d’une observation préalable des différentes possibilités qui s’offriront à vous.
Comme mentionné au début de la critique, la renommée de la série viens principalement de sa difficulté qui découle directement du fait d’apprendre de ses erreurs et ce Dark Souls 3 ne déroge pas à la règle, non sans la modifier quelque peu cela dit. Si vous êtes d’anciens joueurs de Souls, Demon’s inclus, vous vous souvenez probablement de la lourdeur assez prononcée des mouvements, que ce soit en combats ou lors des phases d’explorations, une lourdeur qui participait à la difficulté mais qui pouvait parfois se révéler pénalisante. Point de cela ici, les mouvements ont évolués en rapidité et en fluidité et là où l’on peut s’attendre à ce que cela puisse nuire au challenge, il l’intensifie dans la mesure ou vos ennemis ont également eu droit à une amélioration. Ainsi, même un chevalier lourdement arnachée dans son armure d’acier peut vous surprendre par une célérité déconcertante et le temps de réaliser, vous voilà déjà entrain de ré apparaître, maudissant votre perte d’âme comme autrefois.
Oui car la grande majorité des ingrédients étant repris d’un Souls à l’autre, les âmes sont toujours le nerf de la guerre, faisant à la fois office d’expérience et de monnaie. Vous continuerez à les perdre dans leurs totalités lors de votre mort et de façon irrémédiable si vous ne parvenez pas à rejoindre l’emplacement de votre précédent trépas avant la prochaine fois. Le jeu sauvegarde votre progression en permanence, il vous sera impossible d’éviter une mort en rechargeant votre partie, la seule solution consistant à apprendre de votre dernier échec pour ne plus reproduire ces erreurs.
D’ailleurs, en parlant de mise en scène, l’ambiance sonore tiens une grande place ici. Les bruitages sont d’excellentes factures et en tendant l’oreille au bon moment, vous pouvez devinez si vous venez d’activer un piège ou encore si un ennemi va surgir dans votre dos. Apprendre à écoutez est presque aussi important que de savoir esquiver au bon moment, le danger étant susceptible de surgir d’absolument n’importe où. L’ambiance sonore, en plus d’être une partie du gameplay, va également vous pousser à donner le meilleur de vous lors des affrontements contre les boss puisque chacun d’entre eux dispose d’un thème sonore qui lui est propre et qui s’adapte parfaitement au déroulement du combat.
Pour en finir avec le gameplay, Dark Souls 3 inclus lui aussi la dimension multijoueur au travers des serments et de la bonne qualité de votre connexion internet. En fonction du serment choisi, et pour peu que vous soyez en mode “Seigneur des Cendres” (un état de votre personnage dans lequel il dispose de sa pleine barre de vie) un joueur pourra être invoqué pour vous prêter main forte lors d’un passage délicat mais également envahir votre monde à n’importe quel moment. Mais ce qui est valable pour vous l’est tout autant pour les autres et rien ne vous empêche de vous transformer en Attila du serveur et d’envahir tout le monde, la seule limite étant la qualité de votre connexion qui influence grandement votre réussite ou défaite (dans nôtre cas, lors d’un combat PvP contre un envahisseur, nous ne pouvions pas nous défendre puisque l’adversaire était invisible). Cela dit, nous avons constaté un désagrément dans l’utilisation des serments qui doivent vous venir en aide quand vous êtes envahis. Dans la majorité des cas, l’invocation ne fonctionnera pas et vous vous retrouverez tout seul lors de l’attaque, dommage mais probablement en cours de correction, le jeu étant mis à jour assez régulièrement.
Le second problème est probablement tributaire de votre expérience sur Demon’s Soul et/ou des précédents Dark Souls mais une certaine absence de réelle difficulté peut être ressentie. Tout aussi bon que soit le level design, certains pièges sont des “copier-coller” de ceux des précédentes itérations, de ce fait, une certaine redondance est à constater, réduisant l’effet de surprise. Ceci est également valable pour les combats en général qui, hormis exceptions, n’ont jamais ce petit “quelque chose” qui donnait tout son sel aux combats de Demon’s Soul.
De même, le New Game + laisse un certain goût d’inachevé puisqu’il ne propose pas une difficulté particulièrement accrue et hormis la perspective de récupérer plus d’âmes et d’objets puissants, son intérêt reste assez restreint. Cependant, nous tenons à la redire, ces impressions dépendront grandement de votre affinité avec la série et un nouveau joueur aura probablement plus de difficulté.