Dessinateur : Kazu Inabe
Scénariste : Yû Kuraishi
Éditeur : Pika Edition
Collection : Seinen
Genre : Horreur, Science-Fiction
Public : + 16 ans
Contenu : 208 et 192 pages
Sortie : 13 février 2019 et 9 mai 2019
Prix : 7,50€
Statut : Terminé en 7 tomes
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Résumé
« Natsune est un “proliférant”, et il a été créé dans le seul but de nourrir les monstres. Animé d’un très fort sentiment de vengeance à l’égard de ceux qui se sont servis de sa mère et qui sont responsables de sa naissance, il en vient à tuer un des “êtres” et cela fait des remous en haut lieu. Les employés du centre doivent assumer leurs responsabilités et payer de leur vie. Dix-sept d’entre eux vont donc être tirés au sort pour être donner en pâture aux monstres ! Les mauvaises surprises s’enchaînent et le désespoir appelle le désespoir ! »
« Le professeur Kiriyû, chef du Clan crépusculaire dont la mission est d’assurer la sécurité dans le centre, a lâché ses tueurs sur Iye, Kazu et Ogu, qui ont fini par être capturés. Ces derniers se retrouvent alors attachés sur des tables d’opération, prêts à subir une intervention chirurgicale modificatrice censée leur donner des “super pouvoirs”. Les voilà à deux doigts de devenir les cobayes d’horribles expériences… »
Notre critique
Après la mort d’un « être », 17 personnes sont données en sacrifice. Nous découvrons le directeur du centre, un homme juste et droit, n’étant évidemment pas du coté de nos fuyards. Sa mission : les retrouver… surtout Natsune puisqu’il est un proliférant « parfait » et donc précieux pour eux ! Lui, le fruit de leurs recherches, expériences, atrocités…
C’est le clan crépusculaire dirigé par le professeur Kiriyû qui s’en occupe. Ce clan est un ramassis d’hommes physiquement modifiés. Un assemblage de morceaux de chair pour avoir, par exemple, une force colossale, une ouïe imparable, ou encore un être « invisible ». De braves toutous qui écoutent aux doigts et l’œil sans broncher. C’est surprenant, car on apprend qu’eux aussi étaient des fugitifs de ce lieu maudit.
Natsune, Iye, Kazu, Ogu et Yamabiki se séparent en deux groupes. Natsune ne veut pas partir sans s’être vengé, et Yamabiki décide de rester avec lui. Le deuxième groupe, composé de Iye, Kazu et Ogu, veut à tout prix s’échapper en utilisant les connaissances d’Ogu mais des imprévus vont s’ajouter. Certains vont se faire attraper pour finir dans les mains du professeur Kiriyû, entrainant un risque pour leur intégrité physique et ainsi finir dans le clan crépusculaire.
Les deux groupes finissent par se retrouver, et on comprend que Kamabiki est intimement lié au professeur Kiriyû. Un flash-back nous fait comprendre que Kamabiki est un génie incontesté. Il est impoli et c’est un obsédé sexuel, mais il ne cherche pas la gloire et laisse ses recherches au professeur qui en profitera pour se retrouver au sommet de sa gloire. Pour garder ce statut, il ira jusqu’à amener sa fille à séduire Kamabiki pour le garder près de lui.
Lorsque Kamabiki met au point sa créature, le professeur n’accepte pas de perdre l’attention qui lui était porté, il va alors tenter d’éliminer tout obstacle sans aucun scrupule. C’est un désastre, ses plans tombent à l’eau et il aggrave la situation en détruisant sa fille. Ainsi, le professeur tombe dans les mains du centre en finissant chef du clan crépusculaire.
Face à ce flashback, je me suis posé une question : ces êtres sont-ils vraiment des extraterrestres ? Ne serait-ce pas plutôt une création humaine ? Malheureusement, cela ne peut être Kamabiki puisque la timeline ne coïncide pas. C’est étrange puisque l’auteur donne des informations sur la créature qui correspondent aux caractéristiques des êtres. À surveiller lors des prochains tomes.
L’auteur est égal à lui-même dans cette suite avec un scénario soutenu et riche en rebondissements. On notera qu’il y a de moins en moins de références à la situation animale, même si nous avions bien compris que ce n’était pas le thème de son œuvre, mais on se demande alors si le mangaka ne s’en est pas inspirée pour aggraver l’aura de son manga.
On retrouve plusieurs flashbacks. Dans le tome 2 avec celui de Natsune, dans le tome 4 avec celui de Kamabiki, et un dans le tome 3 qui prend moins d’ampleur que les deux autres. Je ne suis pas dérangée par tous ces flashbacks, au contraire, je les apprécie parce qu’ils permettent de comprendre les personnages. Et puis, s’ils étaient absents, Starving Anonymous ne serait qu’un condensé de gore et d’horreur.
Les deux tomes sont cohérents avec ce que l’auteur nous introduit d’entrée de jeu, sans nous décevoir. Même si la direction prise n’est pas celle à laquelle je m’attendais, les nombreux rebondissements font qu’on ne perd pas l’envie de lire et de continuer Starving Anonymous.