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Japon

Notre critique de « Double Dragon IV »

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L’univers du Rétro-gaming est une source de profit facile
pour les grands éditeurs du jeu vidéo ; ils permettent aisément de
recycler avec plus ou moins de talents des hits d’anciennes machines. Des genres
oubliés ont été mis sur le devant de la scène depuis quelques mois, prenons le
cas du jeu Mother Russia Bleeds, jeu réalisé par le studio « Le Cartel ».
Ce dernier connaît un large succès non seulement auprès des puristes, mais
également pour les jeunes joueurs. Avant que ce titre de 2016 soit reconnu
auprès du grand public, le Beat them all a connu son heure de gloire dans les
années 1990 avec des sagas comme Streets of Rage ou bien Final Fight, mais le
vrai précurseur dans ce domaine reste Double Dragon.

Où est Maria ?

Double Dragon est une série de jeux vidéo initialement
développé par Technos sur borne d’arcade. Apparue en 1987, cette série emblématique
du beat them all a été décliné sur la plupart des consoles de jeu et
micro-ordinateurs de l’époque. Le succès de la série a donné naissance à divers
produits dérivés, notamment une adaptation cinématographique, une série animée
et des comics.
Déjà trente ans, c’est généralement le moment de réunir
tous ses vieux frères et de faire une grande bringue dont on se rappellera pour
l’éternité, à défaut d’être assez lucide le lendemain. Pour Double Dragon IV ,
Arc System Works a réuni une partie de l’équipe d’origine, le légendaire
Yoshihisa Kishimoto en tête, avant de lui donner carte blanche pour créer
“la vraie suite” de Double Dragon II : The Revenge. Parce que non,
même s’ils ont existé un jour, Double Dragon III et Double Dragon V ne comptent
pas. Et celui-là ?
La nostalgie constitue une arme à double tranchant, en effet
le joueur désire retrouver les plaisirs d’antan où l’âme du titre se dévoilait
au cours des niveaux traversés et la jouissance d’améliorer toujours ses
parties. D’un autre côté, si on pouvait pardonner les lacunes des conversions
sur consoles, en raison d’un manque de puissance, de la Nes ; il est
presque impardonnable de constater une dégradation technique de ce 4ième
opus face à Double Dragon II.
Les frangins en pleine action

Arnaque visuelle

« Attention, il ne s’agit d’une évaluation définitive,
mais seulement de mes premières impressions sur le jeu. Je viens de réaliser ma
1ière partie sur Double Dragon IV. Pas facile de critiquer, un jeu dont la saga
a bercé les fans de salle d’arcade et aujourd’hui, nous sommes en présence du
4ième volet. » 
(Extrait : évaluation sur steam)

Premier point négatif du soft, la résolution, en effet, nous
jouons sur une petite fenêtre et dans les options, il n’existe pas la
possibilité de modifier la taille de l’écran. Est-ce là un effet pour plaire
aux puristes ? Prévoyez un moniteur de grande dimension pour l’instant. A la
suite d’un commentaire, un lecteur a indiqué la manœuvre pour modifier enfin la
taille du jeu : appuyer sur Alt et Entrée lors du lancement du soft. 
Le moteur graphique du jeu ne rend pas assez hommage aux
précédents opus et il est regrettable que des animations n’étaient pas
intégrées au sein du jeu, à l’image d’arrière-plan en mouvement ou bien des
lumières clignotantes façon Streets of Rage. Seul, le clignotement du sprite a
été lissé afin de ne pas nuire aux plus jeunes joueurs.

Est-ce un acte volontaire des programmeurs de ne pas utiliser
les techniques actuelles ?

Retrouver des bases

Double Dragon représente comme toujours un bon défouloir,
il est toujours possible d’utiliser les armes des assaillants et de les
retourner contre eux. La panoplie des coups demeure similaire face au second
opus et il est possible d’utiliser une manette Xbox 360 bien que cette dernière
ne donne pas les sensations similaires d’un pad de la Nes. On regrette ce bon
vieux périphérique, quel plaisir  à l’époque !
Outre la possibilité de jouer à la manette, le titre a été
traduit en français ; cela donne un plus à ce titre. C’est sympathique,
sans plus, car le scénario de Double Dragon IV se résume à tabasser des séries
d’ennemis. Pourtant, un sentiment de lassitude se manifeste dès les premiers
niveaux, il manque une certaine difficulté ; on rentre « dans le lard »
trop facilement malgré le nouveau bestiaire.

Un mode multi-joueurs permet de se défouler comme à la
bonne époque. Double Dragon IV a un mode tour qui se déverrouille lors de l’ending
du titre ; il s’agit de combat face à des hordes d’ennemis, en la présence
des frères Lee mais également des adversaires débloqués pendant le mode
histoire.

Vous pouvez jouer seulement en local, pas de jeu en ligne,
alors que ce jeu est sorti cette année ; à moins qu’une prochaine mise à
jour permette de se défouler sur la toile et incorporer une fin digne de la
série (pas de cinématique, une honte).
Scénario basique

Arc
System Works a bâclé son œuvre ?

Notre cœur de gamer accordera le pardon pour ces défauts
? En regardant les trailers, le fan peut succomber face à ce quatrième opus et
c’est bien normal, car ce genre n’est plus beaucoup représenté sur les formats actuels.
Graphiquement, le titre se rapproche de Double Dragon 2 et
cela soulève un sentiment de nostalgie. L’univers de la saga est parfaitement
respecté, de plus le jeu est traduit en français (même si le contexte prête à
rire) ; chose rare de nos jours.

Les quelques remixes de Double Dragon II, ainsi que les
bruitages donnent un cachet supplémentaire à ce titre et le fan sera plongé
dans cet univers. On aurait voulu qu’une bande sonore soit intégrée au jeu afin
de récompenser les puristes.

 Vendu pour moins de 7
euros, ce Double Dragon IV peut sembler être une affaire aux fans de la série
et aux mordus de l’arcade. Pour les autres joueurs, ils s’orienteront sûrement
vers d’autres compilations dans le genre.

Verdict : Un bon jeu pour les fans de la série mais juste passable pour
les autres