Notre critique du tome 1 de « Fuka »

L’auteur de Suzuka est de retour avec un manga se déroulant une dizaine d’années plus tard. Maintenant l’héroïne n’est plus Suzuka Asahina mais sa fille, Fûka Akitsuki. Un autre personnage est au centre du récit, il s’agit de Yû Haruna. Le moins qu’on puisse dire c’est que leur rencontre aurait pu mieux se passer car Yû s’apprêtait à publier un message sur Twitter lorsqu’il a remarqué une fille dans le ciel sur le point de lui tomber dessus ! Au lieu de s’excuser ou de le remercier d’avoir amorti sa chute, Fûka s’aperçoit que le téléphone du garçon qu’elle a renversé est pointé dans sa direction, elle décide donc de lui arracher des mains, de l’éclater sur le trottoir en pensant qu’il en avait profité pour prendre en photo sa culotte et elle lui offre une baffe monstrueuse comme cadeau d’adieu. 

Une nouvelle année scolaire a débutée. Plusieurs jours se sont écoulés depuis cet incident. Alors qu’il ne parvient toujours pas à oublier la fille qui l’a agressé, Yû découvre qu’elle est non seulement dans le lycée qu’il vient de rejoindre mais également dans la même classe ! Bizarrement, Fûka lui a pardonné et elle semble éprouver des sentiments pour lui. Elle se livre à lui au sujet de ses parents, du fait qu’ils sont tous les deux athlètes de haut niveau et qu’elle sent qu’il manque quelque-chose à sa vie sans pour autant savoir ce que c’est. Étant donné qu’elle passe ses journées à écouter de la musique et qu’elle a une voix surpuissante, il lui demande pourquoi elle n’a jamais fait de la musique… elle n’y avait jamais pensé ! Il venait à l’instant d’ouvrir la cage d’un oiseau qui rêvait de s’envoler. 

Contrairement à ce qu’indique l’étiquette qui lui a été apposée, Fûka se rapproche plus d’un shojo que d’un shonen. Sachez-le pour ne pas être déçu. Au niveau des dessins, déjà. Mais aussi pour ce qui est du scénario puisque l’auteur n’a vraiment pas tardé avant de semer les graines d’une histoire d’amour. Cela dit, ce n’est pas un défaut. Il s’agit d’un bon shojo, il est juste préférable de savoir dans quoi on se lance. Justement en parlant des dessins, ils apportent un réel dynamisme aux actions et il semblerait que des photos aient été retravaillées afin d’être utilisées comme arrière-plans, ce qui évite d’avoir un simple fond blanc.  

Sans l’ombre d’un doute, la plus grande qualité du manga est l’opposition totale entre le mode de vie des deux personnages principaux. Il y a d’un côté Yû qui est incapable de se passer de son portable et de l’autre Fûka qui refuse d’en avoir un, elle va même jusqu’à utiliser un lecteur CD pour écouter de la musique. Une scène met en évidence le fait qu’un smartphone est utile pour joindre n’importe qui, n’importe où et à tout moment, mais l’asociabilité de Yû est l’une des dérives que cela peut engendrer. Pour lui, son nombre de followers est plus important que tout le reste, il passe la plupart de son temps sur Twitter à raconter le déroulement de sa journée dans les moindre détails alors qu’il pourrait plutôt faire des activités avec ses camarades de classe ou rejoindre l’un des clubs du lycée.

Le premier volume de Fûka laisse présager une histoire intéressante avec des personnages attachants. Il est juste dommage que les plans sur la culotte de Fûka soient si nombreux. Un petit aspect eicchi dont on se serait passé volontiers.  

Verdict : Un excellent tome !!!