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Critique

Notre critique du tome 1 de Le Prix du Reste de Ma Vie

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Dessinateur : Sugaru Miaki
Scénariste : Shouichi Taguchi
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Collection : Moonlight
Genre : Drame, Tranche-de-vie
Public : + 14 ans
Contenu : 208 pages
Sortie : 5 février 2020
Prix : 7,99 €
Statut de la série : Terminée en 3 tomes

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Résumé

Kusunoki vit dans la misère. Obligé de vendre ses livres et ses disques pour pouvoir se nourrir, il se rend dans une petite librairie pour vendre ses bouquins. Le vieux vendeur est surpris que Kusunoki se sépare de ses livres qui ont l’air si importants pour lui. Le jeune homme lui raconte alors son besoin d’argent et le vieil homme lui pose une bien étrange question: “Est-ce que tu serais prêt à vendre ta vie?”. Il explique alors à Kusunoki qu’il y a une société en ville qui achète la vie qu’on aurait pu avoir, la santé ou le temps du contractant contre de l’argent. Kusunoki est surpris par cette histoire mais lorsqu’il arrive au second magasin pour vendre ses CD, le caissier lui raconte la même histoire. Muni des plans des deux vendeurs et la tête dans les nuages, Kusunoki arrive sans y avoir pensé devant le fameux magasin où on peut vendre sa vie. Après une estimation de 300 000 yens pour 30 ans et 3 mois, Kusunoki est dépité par sa vie qui ne vaut pas bien cher. Il décide de vendre ses 30 ans restants et de ne garder que 3 mois de vie. Le lendemain, Miyagi, la jeune fille avec qui il a signé le contrat, débarque chez lui. Pour les personnes dont il reste moins d’un an à vivre, l’agence de rachat de vie prévoit une surveillance étroite du contractant d’où la venue de Miyagi. Une drôle de colocation se met alors en place et bien que réticent au premier abord, Kusunoki est plutôt content d’avoir une présence féminine à ses côtés. Tout en essayant de renouer avec son passé, Kusunoki va en apprendre un peu plus sur sa surveillante qui elle aussi a passé un contrat avec l’agence en vendant son temps.

Notre avis

A combien s’élève le prix de ma vie et cela vaut-il la peine de continue à la vivre? Voilà deux questions qui sont au centre de ce 1er tome de Le prix du reste de ma vie. Cette adaptation en manga du roman de Sugaru Miaki mettra en avant le quotidien misérable de Kusunoki comme si il n’avait aucun moyen de redresser la barre. On dit que le futur n’est jamais écrit car il peut changer à tout moment mais dans l’agence d’achat de vie, on dirait que ce principe n’existe pas. Miyagi décrit au jeune homme la vie qu’il était supposé avoir mais cela est-il une fatalité? Kusunoki semble le penser et en tout cas il ne réfléchit pas plus que ça à la situation avant de ventre sa vie. Si on lui dit que c’est ainsi et bien c’est que ça doit être vrai. Il ne réfléchit pas du tout sur le fait qu’il est le seul à pouvoir changer son avenir. Au lieu de cela, il est complètement amorphe et attend que les choses se passent. Il est dans un tel état de dépression et de détresse que, malgré ses airs souvent arrogants, on a de la peine pour lui. Les personnes au bord du gouffre seraient prêtes à tout, quitte à donner leur vie pour de l’argent et cette histoire reflète ainsi une partie de notre société. Ses personnes ne sont plus amènes de penser qu’il y a de l’espoir et qu’avec un peu d’aide elles peuvent s’en sortir et Kusunoki traduit très bien ce sentiment dans ce 1er tome.

Cependant, sachant que sa vie touche à son terme, il reprend tout de même un peu d’espoir, comme un second souffle. Même si il sait que c’est trop tard, il cherche à se reconnecter à sa vie tout en gardant son côté arrogant. Il est déçu de ce qu’il découvre puisque pendant que tout le monde évoluait, lui stagnait dans un ego ma placé. Il trouve un peu de réconfort auprès de Miyagi, qui ne le connait pas encore et qui n’hésite pas à le remettre à sa place. Sa gardienne a ainsi un double rôle puisqu’elle joue également celui de la conscience de Kusunoki afin qu’il réalise vraiment celui qu’il est pour que son esprit soit en paix lorsque son heure viendra. Le personnage de Miyagi est très touchant car étant une surveillante depuis son plus jeune âge, la jeune fille en a vu de toutes les couleurs mais elle a toujours des yeux d’enfant quand elle regarde un feu d’artifice. Kusunoki semble se prendre un peu d’affection pour elle, même si ses intentions premières étaient mauvaises puisqu’il voulait la faire passer pour sa copine auprès d’un ancien camarade de classe. Malheureusement pour lui, la surveillante n’est visible que par son client. Kusunoki ne chercher, dès lors, plus à l’utiliser et il s’intéresse donc plus à la personne qu’elle est.

Le manga se lit assez rapidement car il y a souvent peu voire pas de texte sur certaines pages. Avec Miyagi sur la couverture, on est un peu surpris de voir que le héro est masculin, surtout que l’on apprend son nom que vers la fin du 1er chapitre.

Les personnages sont bien détaillés avec un travail particulier sur leur visage qui traduit très bien leurs émotions. Kusunoki a une vraie tête de “Je m’en foutiste” qui donne le ton directement sur le caractère de son personnage. Miyagi a un visage plutôt fermé qui traduit à merveille sa fonction de spectateur et non d’acteur dans la vie de Kusunoki même si elle ne peut s’empêcher d’interagir avec lui, vu qu’il lui fait penser à elle.

Les arrière-plans sont presque inexistants avec des cases très épurées et des fonds blancs ou dans un mélange de gris. Les décors vident sont en quelque sorte le reflet de la vie de Kusunoki qui ne s’intéresse pas au monde qui l’entoure.

Tombée dans l'univers manga par hasard, elle ne l'a plus lâché et en est devenue passionnée. Plus attirée par le shojo et le shonen, elle n'a pas peur de relever des défis et de découvrir d'autres styles.

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