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Critique

Notre critique du tome 1 de The Empire of Corpses

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Dessinateur : Tomoyuki Hino
Scénariste : Project Itoh
Éditeur : Pika Édition
Collection : Shônen
Genre : Historique
Public : + 12 ans
Contenu : 160 pages
Sortie : 14 novembre 2018
Prix : 7,50€
Statut de la série : Terminée en 3 tomes

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Résumé

« À la fin du XIXe siècle, une technologie révolutionnaire permettant de réinsuffler la vie se répand dans le monde entier. John Watson, jeune étudiant en médecine, est contraint d’entrer au service de la couronne britannique pour échapper aux travaux forcés. Il part alors pour la lointaine Asie dans l’espoir de redonner l’âme et la parole à son ami… »

Notre critique

Le célèbre auteur et mangaka, Project Itoh (=Satoshi Itoh), revient sur le devant de la scène grâce à la réédition de ses œuvres par Pika, et ce 9 ans après sa tragique disparition. Ce maître de la science-fiction japonaise sera réédité selon l’ordre chronologique de la trilogie : The Empire of Corpses, puis Genocidal Organ en mars 2019 et, enfin,  <harmony/> en juillet 2019. Seul le dernier volet n’existe qu’en manga. Les deux premiers ayant fait l’objet d’une adaptation en roman (et également édités chez Pika, dans la collection SF de Pika Roman). Avec The Empire of Corpses, on ressent toute l’ironie de la vie : cet œuvre aborde le thème de la résurrection des morts, alors qu’il a été édité à titre posthume au Japon. C’est Toh Enjoe qui en a terminé l’écriture après le décès de Satoshi Itoh.

L’histoire s’ouvre en 1794, par la mort du Dr Frankenstein et de sa créature, dans le Grand Nord. 80 ans plus tard, on se retrouve en Inde, en compagnie d’un certain John Watson et de son acolyte nécromate, Vendredi. Dès le départ, les capacités exceptionnelles de Vendredi sautent aux yeux : force, cerveau-ordinateur, obéissant… et totalement dépourvu de pensée propre. Car dans l’univers créé par Project Itoh, les morts sont transformés en nécromates. Ils exécutent les plus basses besognes et sont souvent très mal traités. Le duo Watson-Vendredi est en fait en mission loin de leur Angleterre natale : ils doivent récupérer le journal du Dr Frankenstein, perdu lors du décès de ce dernier. Une piste va les conduire en Afghanistan, chez Alexei Karamazov, protégé par sa propre armée de nécromates militarisés.

Le personnage principal, John Watson, est étudiant en médecine. C’est un jeune homme très intelligent : à lui seul, il a su créer son propre nécromate, ce qui demande la maîtrise de plusieurs disciplines (ingénierie, physique, médecine). Hélas, cette performance le fait remarquer par les services secrets britanniques, et il se trouve dans une terrible situation de chantage. Il n’a d’autre choix que de travailler pour eux.  Son compagnon d’infortune, Vendredi, est nécromate. Tel un zombie, il est amorphe et ne réagit qu’aux ordres donnés par Watson. Il ne sait ni parler, ni penser. Par contre, il a une très grande valeur aux yeux de son créateur, et ce dernier est prêt à risquer sa vie pour le protéger. Les contacts de Watson au sein des services de Walsingham, sont M et Abraham Van Helsing. Le premier est un génie en nécromatie, le second est habile de la gachette. Dans sa mission, Watson sera aidé par Frederick Burnaby, sorte d’ancien militaire, toujours prêt pour l’aventure, et par le jeune Nikolaï Krassotkine, membre de la police secrète russe. C’est grâce à celui-ci, que Watson pourra rencontrer Alexeï Karamazov, détenteur du journal tant recherché. Ce scientifique russe vit avec son frère Dmitri, qu’il a tranformé en nécromate, au fin fond de l’Afghanistan, entouré d’une armée de nécromates. L’apparition de la mystérieuse Hadaly, qui n’a pas froid aux yeux, sèmera le trouble dans les pensées de Watson : qui est cet « Adam »,  dont il doit se méfier ?

Il faut reconnaître à l’auteur que de créer ses personnages à partir de héros de fictions ou réels, ayant vécus au XIXe siècle est une bonne idée. Sortir Watson de l’ombre de Sherlock Holmes, tout en gardant ses connaissances est génial ! Le faire cohabiter avec Irène Adler (Hadaly), Van Helsing, Vendredi, tous sortis de romans et Frederick Burnaby qui a réellement existé, donne un plus à ce manga. L’atmosphère british du XIXème siècle est bien rendue.

Qui n’a pas rêvé, un jour, de pouvoir faire réinsuffler la vie à une personne que l’on a aimée et qui a disparu ? C’est le thème de cette œuvre : la résurrection ! Et pas n’importe laquelle : pas celle de Frankenstein, qui est un assemblage de corps différents. Non, la résurrection d’être tels qu’ils étaient lorsqu’ils ont trépassé, leur redonner vie, leur rendre leur âme. Mais, il y a aussi les dérives de tels projets, comme la création d’une armée obéissant aveuglément, des nécromates qui ne serviraient que de chair à canon et qui ne s’en plaindraient pas. Et lorsque la technologie et le progrès s’en mêlent, on ressent un certain malaise face à cette science. Et si par hasard, un savant fou crée le nécromate parfait en utilisant des êtres vivants, c’est un pas plus grand qui est réalisé, mais à quel prix ? L’auteur, par le sujet traité dans ce titre, nous prouve une fois de plus, qu’il est un des maîtres de la SF japonaise, hélas parti trop tôt.

Le dessin est des plus classique pour une œuvre de ce genre. Parfois, un peu chargé, notamment dans les scènes d’explosions. Le trait est constant et l’absence de vie des nécromates est bien rendue. Les 4 premières pages couleur sont superbes, très lumineuses, sur leur fond noir.

De la génération Club Dorothee, élevée avec Saint Seya, Cobra et City Hunter, Saya, qui a un gros faible pour les shojo et les josei, adore faire de nouvelles découvertes. Le manga est une passion qu'elle n'hésite pas à transmettre aux générations futures.

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