Dessinateur : Hinako Takanaga
Scénariste : Hinako Takanaga
Editeur : Taifu Comics
Collection : Yaoi
Genre : Yaoi, romance
Public : Public averti
Contenu : 208 pages
Sortie : 22 novembre 2019
Prix : 8,99 €
Statut de la série au Japon : En cours de publication
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Résumé
C’est la période de recherche d’emploi pour les étudiants bientôt diplômés. Alors que Morinaga avait enfin réussi à réduire la distance qui le séparait de Sô-ichi, son employeur décide de l’envoyer dans une autre ville. Si le premier se jure de tout faire pour revenir le plus vite possible, son colocataire, lui, décide de trouver quelqu’un à qui sous-louer sa chambre pendant son absence ! Comment leur relation va-t-elle évoluer ?
Notre critique
Un petit drame qui pourrait devenir cassant, voici toute l’intrigue de ce tome 11 de The tyrant who fall in love.
Morinaga sera bientôt diplômé. Il a accumulé la fatigue pour tout finaliser et plaire aux potentiels employeurs déjà intéressés par les futurs talents des chercheurs en herbe. Mais alors qu’il assiste à une réunion préparatoire, il apprend que non seulement sa formation au sein de l’entreprise se fera ailleurs mais que l’emploi promis y sera aussi basé ! Le drame s’installe dans son cœur d’autant plus que Sô-ichi prend les choses avec un flegme déprimant.
Rester seul avec les charges de l’appartement lui paraît difficile aussi pense-t-il déménager dans un lieu plus petit. Morinaga refuse, il insiste pour que son amoureux demeure dans leur appartement si plein de souvenirs de leur bonheur et promet de l’aider financièrement. Mais Sô-ichi n’en démord pas. Il sait que le coût de la vie pour un salarié débutant est trop lourd.
Sans se parler ouvertement, les deux hommes en viennent encore une fois à se quereller… Sô-ichi met alors une autre proposition non négociable en avant : sous-louer la chambre de Morinaga.
Ce dernier refuse tout autant : où dormira-t-il lors de ses visites ? Et qui sera cet intrus ? Lui volera-t-il le cœur de Sô-ichi ? Son inquiétude grandit alors que le candidat idéal de présente : Tadokoro, un autre étudiant de Sô-ichi !
C’est le cœur lourd que Morinaga part pour sa formation. Sa seule consolation étant qu’au final, Sô-ichi dormira dans sa chambre tandis que Tadokoro dormira dans la propre chambre de Sô-ichi pour un temps d’essai.
C’est alors que le si sérieux et sûr de lui Sô-ichi commence à comprendre combien Morinaga lui manque…
Entre disputes puériles et fantasmes inexpliqués, ce tome 11 se lit plaisamment mais finit par agacer. Le contraste entre deux versions de Morinaga est tel que l’on peine à y adhérer. Dans la vie de tous les jours, il se révèle immature, irréfléchi, capricieux en amour, alors que dans l’intimité de ses ébats avec Sô-ichi, il montre un visage plus adulte et décidé. Cette opposition est aussi très présente entre les deux hommes, Sô-ichi étant le plus âgé, il connaît mieux les réalités de la vie et en accepte les contraintes. L’entêtement de Morinaga l’agace mais il ne cherche pas à le comprendre. Son esprit pratique blesse ainsi les sentiments de son amoureux, en accord parfait avec sa personnalité de tyran…
Pourtant, l’absence aidant, Sô-ichi va expérimenter le manque et commencer à faire de drôles de rêves, au point d’inquiéter un Tadokoro inconscient du petit drame qui se joue autour de lui. L’humour reste le grand atout de ce titre avec une romance efficace qui l’emporte. Tadokoro sera même mis devant la réalité de cette relation qui va bien au-delà du lien prof-élève !
Le dessin brille essentiellement grâce une mise en scène au diapason de la narration. L’ensemble est dynamique et aisé à suivre. Les personnages sont expressifs, même en second plan, et l’humour se mêle habilement aux émotions. Les arrières plans sont trop succincts pour susciter quelque intérêt mais placent chaque scène.
The tyrant who fall in love tente un nouveau rebondissement dans une romance qui s’installait (enfin ?) mais les arguments sont un peu légers pour créer un vrai suspense.