Dessinateurs : Yuki Yogo et Warainaku
Scénariste : Yoshiaki Tabata
Éditeur : Kana
Collection : Big Kana
Genre : Fantastique, Ninja, Humour
Public : Tout public
Site officiel : Kana
Sortie : 4 décembre 2015
Prix : 7,45€
Statut de la série : En cours de publication
Dans l’ancien quartier commercial transformé en aire de jeu de massacre pour les élites de la société qui règnent sur Neo-Saitama, un nouveau duel s’engage entre le Ninja Slayer et une de ses proies. Dans la république démocratique de Kyoto, tout autant dévorée par la criminalité, une lycéenne commence une nouvelle vie. Elle vient tout juste de sortir de l’hôpital. Quelques temps auparavant, un camarade s’est jeté du haut de leur école mais au lieu de s’écraser au sol, il lui est tombé dessus. Elle devrait être morte et lui aussi mais tous deux ont survécu. Mais en échange de ce miracle, une force surhumaine a éclos en eux, leur offrant la possibilité de se défendre et d’apporter un peu de justice dans une Kyoto corrompue. Seraient-ils devenus eux aussi des ninjas modernes ? Quel camp choisiront-ils ?
Après un premier tome au scénario brouillon sans grand intérêt autre que l’action et la baston, ce second volume met en avant un vrai début de narration.
La lecture se divise en deux parties et toutes deux nous en apprennent un peu plus sur l’univers de Ninja Slayer.
Le contexte urbain, social, politique et criminel de Neo-Saitama s’expose à travers la première partie consacrée à l’exploration d’une zone de combat réel créée comme un défouloir pour l’élite mais au service de la communauté, enfin c’est ainsi que c’est présenté aux deux salarymen qui s’y « amusent » durant cet épisode. Les pièges se déploient peu à peu et le lecteur comme les deux pseudo-combattants du dimanche réalisent que tout ceci n’est qu’un moyen détourner de les utiliser sous couvert de flatter leur égo. Un pied en dehors du parcours tracé et les problèmes apparaissent. C’est alors que, sauveur malgré lui, le Ninja Slayer se présente, non pour sauver les deux guignols mais poursuivant sa vendetta. Musclé et rapide, l’affrontement est efficace. Contrairement à ce que l’on espérait en fin de tome 1, on n’en apprend guère plus sur ce héros qui donne son nom au manga. Seul indice : ce justicier solitaire a un maître d’arme ninja auquel il semble beaucoup tenir.
En seconde partie du volume, le scénariste Yoshiaki Tabata nous invitent dans le quotidien de lycéens. Ils doivent faire face à la violence de cette Kyoto futuriste dans laquelle ils vivent et les brimades ajoutées aux attaques en pleine rue composent deux personnages qui sortent du lot. Shôgô a tenté de se suicider en sautant du haut de son lycée mais il est tombé de plein fouet sur Yamoto. Ce choc ne les a pas tués mais à leur réveil, ils n’étaient plus les mêmes. De victime, Shôgô est devenu roi de la baston et Yamato est parvenue, toute seule, à massacrer un groupe de voyous qui les attaquaient elle et sa meilleure amie Asari… Ils sont à présent aidés par une force mystérieuse qui leur parle et les appele « ninjas ». La vérité sur les ninjas que poursuit Ninja Slayer pourrait être très surprenante ! Beaucoup d’hypothèses sont envisageables mais une chose est sûre, Shôgô et Yamato vont devoir choisir un camp.
Si l’écriture reste un peu grossière dans les dialogues et le texte en marge, l’histoire trouve ses marques et promet un manga mêlant tous les éléments de bons shonen et seinen.
Le dessin progresse de même et on y retrouve une ambiance proche de celle, appréciée, de Wolf Guy. Les scènes de combat et d’action sont mieux découpées et mise en pages, donc plus fluide et cela renforce le plaisir de lecture. L’alliance décors détaillés, mise en mouvement dynamique et chara-design soigné sert le récit, installe bien les personnages dans un contexte urbain futuriste, violent, intrigant. Une atmosphère idéale pour un manga qui entend reposer sur une sorte de lutte entre factions mafieuses et un justicier masqué.
L’édition française est réussie avec une qualité d’impression sans faute en dépit d’un encrage très présent et de nombreuses planches très sombres, de même que la mise en bulle et en cases du texte parfois dense pour de maigres espaces.
L’impression restait très mitigée à la fin du premier tome mais on peut dire que ce volume deux installe confortablement Ninja Slayer dans la place réservée aux séries qui ont un grand potentiel et mérite de figurer au catalogue de la collection Big Kana.
Points forts :
- Les bases du récit sont enfin posées et accrochent le lecteur
- Promesse d’une bonne histoire à rebondissements
- Contexte futuriste peu original mais bien défini
- Introduction efficace de nouveaux protagonistes importants
- Personnages intéressants
- Atmosphère bien rendue et expliquée pour ancrer le récit
- Baston
- Action
- Un zest de science-fiction
- Indices qui donnent envie de lire la suite !
- Graphisme mieux maîtrisé, moins fouillis
- Mise en page bien séquencée
- Chara-design
- Édition française de qualité
Points faibles :
- Le héros demeure un mystère encore pour cette fois-ci… pourtant c’est le héros…
Verdict : Un Très Bon Tome !!!