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Japon

Notre critique du tome 2 de « Perfect World »

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Akata, Critique Manga, Josei, Manga, Perfect World, Shojo,

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Dessinateur : Rie Aruga
Scénariste : Rie Aruga
Éditeur : Akata
Collection : L
Genre : Romance, Tranche de Vie, Handicap
Public : Tout public
Site officiel : Non
Sortie : 8 décembre 2016
Prix : 6,95€
Statut de la série : En cours de publication

Tsugumi est parvenue à convaincre Ayukawa de la force de son amour et ils ont décidé de se donner une chance d’être heureux ensemble. Mais le déroulement des choses est un défi quotidien face auquel Tsugumi fait tout son possible, plus encore qu’Ayukawa, persuadée que son rôle est d’endosser toutes les complications quotidiennes de son amoureux tout en faisant de son mieux au travail, sans oublier son combat pour faire accepter cette relation à ses parents. Les obstacles s’ajoutent les uns aux autres et plus Tsugumi les découvrent, plus elle redouble d’efforts. Mais le doute est là, permanent : est-elle bien celle qui convient à Ayukawa ? Alors qu’elle ne connaît rien des difficultés de sa vie comme handicapé et doit apprendre chaque jour ? Sera-t-elle à la hauteur de ses besoins ? Ayukawa ne perçoit pas l’angoisse grandissante dans le cœur de son amoureuse, trop accaparé par ses propres défis mais, peu à peu, il commence aussi à douter, à culpabiliser d’imposer son état à Tsugumi. Et la rencontre de Tsugumi avec l’infirmière très (trop ?) dévouée qui fut présente aux pires moments traversés par Ayukawa après son accident n’est pas faite pour la rassurer… De même que le retour dans la vie de la jeune femme d’un camarade de lycée qui l’a toujours aimée et fait clairement comprendre à Ayukawa que leur couple la fait souffrir… Cet amour sera-t-il assez fort pour triompher ?
Le grand amour n’est pas tout rose et le parcours de Tsugumi et Ayukawa nous le rappelle avec beauté et simplicité. Entre problèmes professionnels, rejet de leur relation par la famille de Tsugumi, doutes quant à leurs capacités respectives d’être celui ou celle qu’il faut à l’autre… rien n’est laissé au hasard et pourtant tout s’enchaîne avec une belle fluidité.
Si le cliché très shojo des rivaux amoureux n’est pas forcément indispensable à ce récit déjà très bien construit, il s’inscrit plutôt bien dans la narration et l’introduction des reproches familiaux du côté de Tsugumi souligne le réalisme de l’histoire.
L’équilibre est fragile dans cette relation naissante car les deux héros peinent encore à se confier leurs peurs respectives.
Ayukawa trouve pourtant le courage d’exprimer ce qui l’inquiète quant à son rôle dans leur couple et les paroles de Tsugumi le réconfortent mais, contre toute apparence, cette confiance n’est pas réciproque. En effet, tout au long de ce tome, Tsugumi prend sur elle, multiplie les efforts non par obligation mais parce qu’elle veut prouver à tous, à Ayukawa et à elle-même que cette relation peut marcher. Elle garde tout pour elle, sa fatigue grandissante, ses angoisses, le rejet de ses parents, sa volonté d’aller au-delà de ce qu’Ayukawa lui demande, jusqu’à provoquer un accident dramatique qui pourrait, au contraire de son souhait, briser leur amour.
On peine à la voir douter d’elle à ce point, mais on la comprend. Comme si le fait de pouvoir se tenir sur ses deux jambes était un privilège face à Ayukawa, elle en fait trop, sans même s’en rendre compte, comme si elle culpabilisait ou se donnait la mission de palier aux jambes inertes de son amoureux. Mais une relation ne fonctionne pas à sens unique… Qu’en sera-t-il dans la suite alors qu’un évènement accidentel mais inquiétant se produit, alors que deux rivaux viennent d‘entrer dans leur vie et pourraient tout bouleverser ?
L’amour n’implique pas encore la confiance mutuelle et, sans elle, nos deux tourtereaux n’iront pas loin ensemble. Mais encore faudrait-il qu’ils aient confiance en eux-mêmes.
C’est avec une profonde empathie que l’on s’attache aux pas maladroits de ces deux personnages si semblables à n’importe qui, et dont le parcours n’est pas exempt d’une vérité simple et belle : handicap ou non, la relation amoureuse ne se construit pas sans erreur et sans apprendre de soi et de l’autre.
Le dessin de Rie Aruga garde cette jolie note claire, douce et tendre qu’on a apprécié dès le premier tome. La mise en scène et le chara-design traduisent non seulement le quotidien d’un handicapé et de son entourage mais aussi les sentiments qui enflent dans le cœur de chaque protagoniste, le choc du rejet, des doutes, la tendre inquiétude de l’un pour l’autre, la tragique découverte pour Tsugumi de ce qu’Ayukawa a traversé depuis qu’il a perdu l’usage de ses jambes… L’ensemble illustre parfaitement le scénario qui narre une romance douloureuse mais vraie.
Après un premier tome qui évitait le piège du pathos et des excès tragiques, et malgré l’usage de quelques clichés scénaristiques, Perfect World continue de nous enchanter par sa fausse et adorable simplicité, par sa manière réaliste de nous parler du handicap, par ses héros sympathiques auxquels on souhaite le meilleur.
Point forts : 
  • Récit pragmatique sur le handicap au quotidien 
  • Pas d’excès dans le drame, juste réaliste 
  • Romance + + + 
  • Personnages sympathiques bien conçus 
  • Sentiments + + 
  • Personnages secondaires intéressants 
  • Mise en scène + + + 
  • Chara-design au service du récit, expressif 
  • Édition française de qualité 
Points faibles : 
  • Clichés des rivaux amoureux auquel on n’échappe pas
 Verdict : Un Très Bon Tome !!! 

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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