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Japon

Notre critique du tome 2 de « Tenjin »

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 Critique Manga, Kana, Manga, Shonen, Tenjin, Tasuku Sugie, Yuichi Komori,

Critique Manga, Kana, Manga, Shonen, Tenjin, Tasuku Sugie, Yuichi Komori,

Dessinateur : Tasuku Sugie
Scénariste : Yuichi Komori
Éditeur : Kana
Collection : Shonen
Genre : Action, Drame, Humour
Public : Tout public
Site officiel : Kana
Contenu : 216 pages
Prix : 6,85€
Statut de la série : En cours de publication

Riku est aux anges : les cours de pilotage en formation vont commencer et Takaoka, qu’il admire tant, vient de rejoindre son groupe. Mais il déchante rapidement : Takaoka est du genre solitaire, il ne participe guère aux activités en groupe et quand il pilote, il se la joue solo. Peu à peu, celui que Riku espérait devenir plus qu’un ami, un vrai camarade avec lequel il serait idéal de faire équipe, s’isole et se montre même désagréable voir agressif quand on lui fait remarquer son erreur. Après tout, un pilote n’est rien sans le groupe, juste une cible facile. La réalité est tout autre : pour Takaoka, qui a toujours fourni d’infinis efforts pour devenir un pilote capable de protéger son pays, devoir admettre que sa place n’est pas dans le ciel, que quelqu’un comme Riku lui est supérieur, est insupportable. Prisonnier de ses mauvais résultats annonçant son échec à devenir pilote, Takaoka commence à détester Riku, ce fils d’un capitaine qui a provoqué la mort de son élève et de civils, ce type qui vole comme s’il avait des ailes. Mais Riku est décidé à lui prouver qu’il fait fausse route, qu’il a oublié le plus important : Tenjin n’est peut-être pas dans le ciel mais bien sur terre, dans le cœur et l’âme de ceux qui vouent leur vie à protéger les autres.
La formation du pilote Riku Sakagami continue et se heurte non plus aux résultats théoriques mais à l’aspect humain du rôle de pilote de l’armée. Au contact de Takaoka, il va comprendre tout l’enjeu de son choix de vie, envisager ce que cela peut être de rester au sol. Mais il va aussi faire face au danger ultime comme le fit son père autrefois.
A travers sa confrontation involontaire avec Takaoka, dont il souhaite toujours l’amitié, Riku laisse paraître ce qui occupe son inconscient depuis l’enfance, depuis l’échec tragique de son père. Les réponses qu’il cherche deviennent alors pressantes. Il pousse Takaoka dans ses retranchements, alors qu’ils sont en vol et son attitude les aide indirectement tous les deux : Takaoka admet qu’il n’est pas fait pour voler et Riku comprend qu’il ne peut pas continuer sans trouver les réponses, que cela risque de le pousser à l’erreur fatale un jour. Et c’est à la faveur d’un exercice avec un autre de ses compagnons de groupe que la vérité va lui sauter à la gorge. Le danger est imminent et Riku se retrouve dans la même position que son père autrefois, face à un choix cruel : continuer à voler avec le danger de mort que cela implique ou bien rentrer à la base en abandonnant son ami et compagnon de vol. Une fraction de seconde pour choisir, moins encore pour agir mais le talent de Riku sera sa meilleure ressource. Les conséquences sont terribles mais Riku sait qu’il a fait le bon choix et la suite lui donnera raison, grâce au soutien de Takaoka qui en a tiré de nombreuses et bonnes leçons de vie pour lui-même.
C’est un peu étonnant de voir que le scénario nous dévoile dès ce tome 2 la vérité sur l’évènement qui est sans doute au cœur de la motivation du héros mais le tout est très bien traité, avec pléthore de détails techniques réalistes, preuve que Yuichi Komori n’écrit pas à l’aveugle un manga sur l’aviation. D’un coup, Riku devient un personnage plus profond qu’il y paraissait, débarrassé de son côté naïf surdoué qui, au final, était un masque qu’il arborait pour avancer vers son rêve sans trop porter les fautes paternelles. Quand il dit croire en Tenjin, il ne cite pas un dieu comme on l’entend classiquement mais une entité faite de la force et de la volonté de tous ceux qui veulent protéger les autres par leur action au sein de l’armée aéronavale. Le trop beau et bon élève Takaoka perd aussi de sa superbe, revêt plus d’humanité en révélant ses faiblesses et acceptant de leur faire face. Ces deux personnages grandissent encore et ce l’un grâce à l’autre. Bien qu’étant un enjeu majeur dans l’incident de vol qui occupe la seconde moitié du tome, Hasebe reste un personnage secondaire sympathique, de même que Sasaki tandis que Nao/Diane et Murata deviennent presque invisibles au profit de la journaliste Suzu.
A l’issue de ce volume, la conquête du ciel par Riku a passé sa première grande épreuve et peut désormais s’attaquer à ce qui fait l’importance du rôle de pilote. Mais quels seront ses prochains défis ?
Toujours dynamique et détaillé à souhait, le graphisme de Tasuku Sugie sublime le scénario, entre scènes d’échanges au sol et démonstrations en vol, l’équilibre est parfait. On comprend toute la subtilité des explications techniques textuelles par le dessin des exercices de vol, des appareils, des équipements, les mouvements des appareils, plus encore quand la situation devient dramatique et le suspense à son comble. La « solution » de dernière chance trouvée par Riku pour sauver son ami est spectaculaire et bien traitée, toute en finesse et réalisme, on passe de case en case avec fébrilité. Rien à redire sur le travail des arrières plans, des vêtements et uniformes, des expressions et du chara-design, l’ensemble offre une superbe cohérente sans faille.
C’est un parcours sans faute pour ce 2e tome de Tenjin qui nous emporte au cœur de l’aventure d’une vie, celle de Riku, un jeune homme qui veut rencontrer le dieu du ciel, se prouver que ce dieu veille sur ceux qui aspirent à l’atteindre.

Points forts : 

  • Évolution du récit avec révélations et aspect psychologique bien vu 
  • Rebondissements + + 
  • Dynamisme + + + 
  • Suspense + + 
  • Action + + + 
  • Personnages bien conçus 
  • Héros qui grandit, gagne en maturité 
  • Graphisme de haute volée !! 
  • Mise en scène rythmée + + + 
  • Réalisme traitement de chaque éléments aviation, armée 
  • Rendu action + + + 
  • Chara-design adapté à chaque personnage 
  • Édition française de qualité 

Points faibles : 

  • Néant 

Verdict : Un excellent tome !!!

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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