Dessinateur : Tomonori Inoue
Scénariste : Tomonori Inoue
Éditeur : Édition Casterman
Collection : Seinen
Genre : Action, Suspense
Public : + 14 ans
Contenu : 192 pages
Sortie : 23 octobre 2019
Prix : 8,45€
Statut de la série : En cours de publication
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Résumé
Raizô a été appelé aux côtés de son petit-fils Shôta dont l’état de santé s’est aggravé. Il laisse, de ce fait, Miharu seule pour la mission d’exécution de Saburô Musô. N’aimant pas cette idée, le vieil homme contacte Kinume pour rejoindre la jeune fille mais un problème de transport va la ralentir. Miharu, quant à elle, se met en place pour éliminer sa cible et ainsi enfin venger la mort de ses parents. Mais Magritte, le garde du corps de Musô, s’attendait à sa venue et la jeune fille est maintenant poursuivie par ses sbires. Un vrai carnage se déroule alors à l’extérieur du siège du gouvernement alors que Musô passe devant l’assemblée, composée d’hommes à sa botte qui le laisseront repartir libre et l’intervention de la gouverneure, qui lui fera avouer son crime n’y changera rien. Mais la sortie de Musô ne sera pas aussi simple qu’il le pense car la petite tueuse à gage a éliminé l’ensemble de ses gardes du corps. Miharu tient alors le brigand à la pointe de sa lame, prête à venger ses parents mais c’est à cet instant que Saitô, l’ancien partenaire de Raizô dans la police, fait son apparition. Au même moment, le vieil homme arrive à l’hôpital et accourt au chevet de Shôta mais bien vite il se rend compte qu’il a été dupé et que l’état son petit-fils n’a pas changé. Sa fille lui révèle alors avoir oublié son téléphone et que bien gentiment, Saitô est parti le récupéré. Après avoir découvert le pot au rose, Raizô, fou de rage, part retrouver Miharu mais pendant ce temps dans l’allée derrière le parlement, le jeune policier, à la botte de Musô, abat de sang-froid la jeune tueuse à gage. Arrivé sur place, après avoir récupéré Kinume en chemin, Raizô ne trouve aucune trace de sa jeune acolyte mais Saitô vient à sa rencontre pour un petit face à face qui révélera au vieux homme que Musô a emmené Miharu avec lui en Italie. Une fois sa famille mise à l’abri, sous bonne garde de Kinume, l’ex-policier s’envole vers l’Europe à la recherche de sa petite partenaire.
Notre critique
L’étau se resserre sur Musô dans ce 3ème tome de Candy & Cigarettes. Miharu se retrouve seule pour la mission et elle va nous dévoiler tout son talent d’assassin en éliminant un à un les sbires du brigand. Elle nous fera part également de son arme de prédilection, un karambit, une courte lame courbée à double tranchant. Ce couteau nous révèle un fragment de son passé puisque la personne qui lui a enseigné à tuer, utilisait cette lame. Miharu semble avoir oublié comment elle est a appris des techniques d’assassinat et à part le meurtre de ses parents, son passé reste toujours très mystérieux. Mais son voyage en Italie va lui permettre de renouer avec ses souvenirs. A suivre dans les prochains tomes.
Raizô est tiraillé entre Shôta et Miharu et c’est à contre cœur qu’il laisse la jeune tueuse se débrouiller seule. Mais une fois qu’il apprend que son petit-fils va bien, son sang ne fait qu’un tour en pensant que la jeune fille est en danger. Il partira même en Italie pour la retrouver. Un véritable lien fort s’est créé entre ce drôle de duo puisque Miharu de son côté accepte de travailler pour Musô afin de protégé l’ex-policier et sa famille, quitte à mettre elle-même sa vie en jeu. Le duo est plus qu’improbable mais la différence d’âge entre les deux, leurs donne une certaine complicité qu’un grand-père pourrait avoir avec sa petite-fille. Miharu n’ayant plus de famille, elle s’y retrouve aussi dans cette relation car elle a ainsi une personne à aimer et à protéger.
Le procès de Musô est une vaste blague. Un homme qui mérite la prison et qui ne reçoit que des éloges lors de l’assemblée, cela ne peut être qu’une comédie. Cela traduit également de la corruption du gouvernement par des pots de vin. Comme quoi, quand on a de l’argent on s’en sort toujours et les gentils ne peuvent faire confiance à personne, même pas à la police qui est, elle aussi, corrompue. La trahison de Saitô est un véritable choc. Le vieux Raizô qui a tout fait pour qu’il suive le droit chemin, pas comme lui, se fait poignardé dans le dos par cet homme qu’il pensait incorruptible et son ami. Raizô est déçu et n’a plus que de la rancœur pour son ancien équipier qui a osé s’en prendre à sa famille et à Miharu.
Les dessins ont toujours un style atypique, un peu rétro, qui peuvent plaire ou non. Le personnage de Raizô est parfois très détaillé, parfois plus simple, c’est un vrai caméléon des émotions qui se reflètent parfaitement sur son visage. Miharu est quant à elle toujours aussi peu expressive comme si tuer tous ces hommes ne lui faisait ni chaud ni froid.
Les arrière-plans sont très détaillés. Les scènes de combats sont agrémentées de lignes de vitesse et d’onomatopées qui nous offrent une indication sonore sur la scène.