Dessin: Ishikawa Tatsuru
Scénario: Asada Atsushi
Editeur: Doki-Doki
Collection: Seinen
Genre: enquête, expérience
Public: + 14 ans
Contenu: 192 pages
Sortie: 2 octobre 2019
Prix: 7,50 euros
Statut: Terminée en 4 tomes
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Résumé
“Le trio Tsubaki, Mika et Moeko découvre avec stupeur que leurs mouvements étaient épiés dans toute la ville. Soudain, Mika et Moeko disparaissent sans laisser la moindre trace. Restée seule, Tsubaki se met à leur recherche…A quoi servent ces galeries souterraines au coeur de la forêt? Et qui sont ces hommes qu’elles y découvrent?
Le mystère s’épaissit chaque jour un peu plus…”
Notre critique
Le volume est centré sur le personnage de Tsubaki, pour qui rien de semble aller et qui semble voir tout le monde se retourner contre elle. Pour le lecteur, cela a quelque chose de déstabilisant car les choses traînent un peu en longueur et les événements semblent s’enchaîner de manière chaotique.
Le fil rouge du récit reste le personnage de Anna, morte 10 ans auparavant. Même si elle est moins présente dans ce tome, elle fait de petites apparitions ici et là, sous forme d’hallucinations, de souvenirs ou de flash-backs. Elle sert à maintenir cette ambiance glauque et mystérieuse. Elle reste le lien qui unit tous les personnages.
Les deux tiers environ du troisième volume ne semblent être qu’une suite d’événements qui n’ont pas l’air d’avoir le moindre lien entre eux. Néanmoins, ils sont habilement placés, de manière à entraîner le lecteur dans une spirale de mystères et de non-dits. Malheureusement, peu d’informations réellement convaincantes sont distillées dans cette partie. Il faut attendre le dernier tiers du tome pour avoir une vraie révélation sur le personnage de Kei Takahara. C’est cette révélation qui donnera envie au lecteur de connaître la suite.
Tsubaki, dans ce 3ème volet, est ballottée par les différents événements. Elle se rend compte, au fur et à mesure des événements, qu’elle et ses amies ont ouvert une véritable boîte de Pandore mais qu’elle n’a plus prise sur rien. De plus, Mayo Gondô, la fille du magnat Gondô qui est représentée sur la couverture de ce tome, joue un jeu ambigu avec Tsubaki, ce qui renforce cette impression de perte de contrôle. De plus, cette ambiguïté est à un point tel que l’on ne sait toujours pas dire avec certitude si c’est une ennemie ou une alliée.
Les auteurs amènent lentement mais sûrement les lecteurs vers le dénouement de l’histoire. Beaucoup de points doivent encore être éclaircis et le rôle de nombreux personnages sont encore à expliquer mais, au travers de la révélation de Kei et des réactions de Tsubaki, les pièces se remettent tout doucement en place mais il faudra attendre le prochain tome pour voir le dénouement de toute cette histoire.
Malheureusement, le scénario emprunte beaucoup de sujets classiques d’enquêtes et les lecteurs habitués à ce style de littérature peuvent réussir à en déduire certaines choses. Néanmoins, pour ceux qui sont moins familiers avec les schémas des histoires policières ou des histoires à suspens, ce titre reste une lecture agréable.