Notre critique du tome 8 de « Dusk Maiden of Amnesia »

Plus qu’un mois avant la destruction de l’ancien bâtiment de l’école qui abrite les rares éléments du passé de Yuko. Teiichi est plus que jamais décidé à mener à bien son enquête et aider sa petite amie fantôme à faire face à son terrible passé, aux circonstances de sa mort. Le temps leur est compté. Teiichi devine que la disparition du vieux bâtiment pourrait empêcher toute résolution du mystère entourant la mort de Yuko et, malgré ses efforts, la grand-mère de Kirié refuse de l’aider. De son côté, Yuko souhaite profiter de chaque instant jusqu’au dernier, elle sait que le moment venu, lorsqu’elle fera face à cette vérité aux côtés de Teiichi, elle ne fera plus qu’un avec son ombre et que cela mettra fin à son errance dans le monde des vivants. Cachant la vérité à son amoureux, elle trouve la force d’affronter ses souvenirs au risque de ne plus jamais revoir Teiichi.

La conclusion approchant à grands pas, Maybe livre de nouveaux indices palpitants dans ce tome 8.

Les qualités de Teiichi ont beau être discrètement mises en avant, elles n’en sont pas moins très présentes et véritable moteur de sa relation avec les autres et surtout avec Yuko.
A travers lui, on découvre le chemin parcouru par Yuko, son évolution graduelle tout au long de la série et déterminante dans ce tome et ceux à suivre, car elle accepte l’inévitable conclusion et ouvre la porte sur une fin qui s’annonce passionnante. Grâce à la sincérité et la persévérance de Teiichi, Yuko trouve le courage de faire face à cette part d’elle qu’elle a fui très longtemps, quitte à en payer le prix. La force de l’amour !! Pas évident de mettre ce genre de trame au cœur d’un seinen mais qui réussit très bien à Dusk Maiden of Amnesia.

Kirié est aussi de plus en plus importante dans le récit. Après la révélation de sa filiation avec Yuko et donc des liens unissant le joli fantôme à sa grand-mère, la jeune fille tente de rapprocher Teiichi et la vieille femme, en quête de réponses. Mieux encore, elle pousse sa propre enquête jusqu’à mettre sa grand-mère au pied du mur, l’obligeant à lui conter ses souvenirs des circonstances de la mort de Yuko et son rôle dans la tragédie.
Bien que Maybe maîtrise ses protagonistes et le suspense de son histoire, on peut regretter certaines longueurs qui, si elles mettent en valeur la romance et les sentiments de Yuko et Teiichi (qui portent le récit), allongent un peu trop la série.

Les qualités graphiques comme le style de la mangaka restent inchangés, très encrés, très seinen, dynamiques, élégants et expressifs. On note tout de même une nouveauté dans l’habileté avec laquelle elle dessine une Yuko du passé plus mature et sérieuse d’aspect que celle du présent, comme si, séparée de sa part d’ombre si négative, celle du présent était plus infantile, plus pure et naïve. Procédé esthétique qui montre bien que Maybe s’attache à une forte cohérence entre le fond et la forme de son manga.

Kana ne rate rien quant à la qualité éditoriale attendue, les pages couleurs en introduction restent un bonus bien agréable, et poursuit un rythme de parution appréciable compte tenu du suspense grandissant et du peu de tomes qu’il reste à publier.

Vivement la suite !

Verdict : Un Très Bon Tome !!!