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Japon

Notre critique du tome 8 de « Seraph of the End »

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Actu Manga, Critique Manga, Kana, Manga, Owari no Seraph, Seraph of the End, Shonen,

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Dessinateur : Yamato Yamamoto
Scénariste : Takaya Kagami
Story board : Daisuke Furuya
Éditeur : Kana
Collection : Shonen
Genre : Fantastique, Baston, Humour
Public : Tout public
Sortie : 7 octobre 2016
Prix : 6,85€
Statut de la série : En cours de publication

Sur ordre de Glenn, l’unité de Yû participe à la bataille de Nagoya qui vise à éliminer des nobles vampires, parmi les plus puissants pour affaiblir l’ennemi. Le combat se fait en équipes et l’entente comme la confiance sont essentielles. Les choses se déroulent assez bien même si leur adversaire, Lucar Wesker, se révèle être un redouble combattant… L’audace et la coopération sont les meilleures armes des jeunes recrues de la Genki. Pendant ce temps, les équipes plus aguerries s’étant réservées des proies plus redoutables encore se retrouvent en mauvaises postures !
Cela a mis un peu de temps car les choses ont tardé à devenir sérieuses et même si on reconnaît la nécessité de présenter les différents personnages, qui sont nombreux, ainsi que le dilemme qui sera au cœur de l’intrigue, à savoir la séparation dramatique de Yû et Mika, leur appartenance à deux camps farouchement opposés, la patience du lecteur fut parfois mise à rude épreuve.
Seraph of the End s’engluait en effet un peu trop dans les bons sentiments de ses personnages principaux, et l’action qui n’avait droit au chapitre que par intermittence et dans un schéma narratif plutôt standardisé n’était pas rassurant pour la suite. Heureusement, les indices semés ici et là laissaient espérer et, avec ce tome 8, on commence à être récompensés !
D’abord en raison d’une action bien mieux mise en avant, qui occupe les deux tiers du volume et si on peut penser que la victoire de l’équipe de Yû paraît facile par rapport au mal que se donne son mentor Glenn, il suffit de se rappeler que le jeune héros fait face au maître vampire au sein d’une formation de deux équipes alors que Glenn est seul avec la sienne pour régler le compte d’un autre noble aux dents longues. Dès lors, on comprend et accepte mieux le bon déroulement de cette première bataille qui n’est qu’un prélude positif à quelque chose de plus rude.
Ensuite parce qu’à peine leur mission accomplie, Glenn et ses jeunes compagnons d’armes doivent faire face à une terrible nouvelle : une autre équipe a échoué, se faisant décimer et rejoignant les rangs d’un garde-manger de maître vampire déjà plein de 50 otages, tous des soldats de l’armée démoniaque. Du pain sur la planche en perspective et un adversaire autrement plus coriace !
Et la difficulté grandit encore lorsque Glenn leur révèle le but exact de leur présence en terrain ennemi, sombre et périlleux, leur offrant peu de chances d’en réchapper… à moins que les plans de Mika qui se presse dans leur direction, se viennent soutenir leur action. Mika n’a en effet qu’un seul but : protéger Yû et qu’importe pour lui de devoir tuer d’autres vampires ou même des humains.

Une distance se creuse incidemment entre Yû et Mika, un fossé qu’aucun d’eux ne voit encore mais qui se perçoit nettement dans leurs actions et façons de penser l’avenir immédiat. Yû ne pense qu’à la survie de ses compagnons, tous autant qu’ils soient, tandis que Mika massacrerait le monde entier si cela devait sauver Yû. Le réveil sera difficile.
Comme pour insister sur l’idée d’une sorte de guerre interne pour le pouvoir au sein des deux camps, le nouveau grand méchant vampire qui clôt le tome nous sert une réflexion soutenant bien la thèse d’une facette obscure de cette guerre humains-vampires, d’appétits sombres et féroces tirant les ficelles dans l’ombre.
En dépit du durcissement du récit qui file enfin dans une direction plus digne d’un vrai shonen un rien débarrassé de son « naruto-complex », l’ambiance générale demeure un peu légère, très baston mais sans larmes et effusions de grandes émotions dramatiques. C’est plutôt caractéristique de ce titre et si cela était un peu risible dans les précédents tomes, on constate que, mêlé à une action bien pensée, ça passe finalement bien, offre une identité à la série.
On regrette un peu que la magie des armes démoniaques ne soient pas plus usitée que ça, à part quelques effets graphiques, leur utilisation n’offre pas grand-chose de plus lors des combats que des armes classiques.
Centré sur un rythme soutenu qui fait en sorte que les cases découpent nettement les mouvements des protagonistes dans leur combat, le dessin reste de la même qualité, typé shonen, avec un chara-design identifiant bien chaque personnage. On regrette que les expressions ne varient pas beaucoup alors que le sang coule mais bon… cela s’adapte à la vision que les héros ont de leur mission, ce sont des soldats après tout ou des vampires qui, de toute façon, n’expriment pas leurs émotions.
Bon point, la qualité du traitement des arrières plans et environnements ne baisse pas alors que l’attention est monopolisée par l’action. Ça se bastonne mais dans des décors qui rappellent sans cesse l’état de désert post-apocalyptique de Tokyo, atmosphère garantie.
Après une succession de tomes qui furent comme une longue introduction à la mission de chacun, ce tome 8 installe enfin le combat au centre du récit. Ça va vite, ça frappe assez fort et bien, laissant quelques indices intéressants pour la suite.

Points forts : 

  • Action en vedette dans le volume, enfin ! 
  • Combats rythmés avec un peu de suspense 
  • Maîtres vampires pas glauques mais forts 
  • Idée de complots pour le pouvoir est renforcée dans les deux camps 
  • Mise en scène + + + 
  • Rythme + + + 
  • Chara-design en accord avec l’ensemble de la série 
  • Mise en cases + + + 
  • Soin aux arrières plans et décors + + 
  • Édition française réussie 
  • Bon rythme de publication 

Points faibles : 

  • Superbe idée des armes démoniaques ne transparaît pas vraiment dans les combats, dommage ! 
Verdict : Un Très Bon Tome !!!

Rédactrice manga de Nipponzilla. Dévoreuse manga, BD et livres en tous genre, bavarde absolue, elle s’attaque à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un bon titre et qu’importe les déceptions, elle s’acharne pour vous dénicher des perles.

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